TRANSPORT DES EQUIDES : LE CHEMIN EST ENCORE LONG - La Semaine Vétérinaire n° 1461 du 09/09/2011
La Semaine Vétérinaire n° 1461 du 09/09/2011

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Auteur(s) : Julien Buquet

Les chevaux traversent l’Europe des pays producteurs (Roumanie, Pologne, Espagne, Bulgarie, Lituanie, Hongrie, Biélorussie) vers les consommateurs : l’Italie (50 % de la consommation de viande chevaline), mais aussi la Belgique, les Pays-Bas et la France. Les Italiens veulent de la viande fraîche, ce qui est la cause majeure du flux de chevaux vivants (49 560 importés en 2007). Des associations ont relevé des lacunes concernant le bien-être animal lors du transport vers les abattoirs.

Les chevaux présentent huit à vingt-cinq fois plus de blessures liées au transport que les bovins. Cela est probablement dû à leur sensibilité propre, associée aux plaies et aux maladies, à un mauvais état corporel initial et à des conditions de transport inadaptées.

Une étude prospective conduite au Royaume-Uni de mars à septembre 2008 a permis de recueillir des données significatives sur ce sujet préoccupant.

En Roumanie, seulement un tiers des chevaux ont accès à l’eau

Pour 59 convois sur 62, les animaux semblent être manipulés en respectant le Council Regulation (EC) n° 1/2005 sur la protection des animaux pendant le transport.

La température mesurée va de 0 °C à 38 °C, avec 24 °C en moyenne. L’hygrométrie est comprise entre 30 et 86 %, avec 63 % de moyenne.

Les chevaux ont opposé une résistance à leur embarquement pour 63 % des convois. Un vétérinaire officiel était présent à celui-ci dans 68 % des cas. 64 % des observations ont eu lieu lors du chargement et 36 % dans les enclos avant l’embarquement.

69 % des animaux étaient des femelles.

L’âge a été estimé grâce à la dentition chez 43 % des chevaux et à l’aide des certificats de santé pour 15 % d’entre eux.

32 % des chevaux avaient moins de deux ans et demi, 28 % étaient âgés de deux ans et demi à cinq ans, 36 % de six à douze ans et 4 % avaient plus de douze ans.

La note d’état corporel était de 3 ou de 4 pour 82 % des chevaux et 10 % des animaux étaient considérés comme obèses (note de 5).

95 % des chevaux avaient un comportement normal et 89 % une posture de tête ordinaire.

Seuls 38 % des animaux avaient de la nourriture à disposition. Parmi eux, 16 % ont été observés alors qu’ils mangeaient. En ce qui concerne l’eau, 33 % y avaient accès et 3 % ont été vus en train de boire.

En Italie, seuls 14 % des convois sont contrôlés par un vétérinaire

1 271 chevaux répartis dans 63 convois sont observés lors de l’étude, avec une moyenne de 20 animaux par convoi.

15 % sont vus dans l’abattoir numéro 1, 59 % dans le numéro 2, 17 % dans le numéro 3 et 9 % dans le numéro 4.

51 % des animaux proviennent de Pologne, 44 % de Roumanie, et 1,5 % respectivement de Russie, de Lituanie et d’Espagne.

Au total, 86 chevaux de 4 convois ont été observés en Roumanie.

Les températures mesurées sont comprises entre 15 °C et 32 °C, avec une moyenne de 24°C. L’hygrométrie est de 25 à 89 %, avec une moyenne de 51 %.

Une résistance au déchargement et aux manipulations est notée dans 66 % des convois. Un vétérinaire officiel n’était présent que pour 14 % des déchargements.

63 % des animaux ont été considérés comme correctement manipulés au moment du déchargement.

59 % ont été observés en enclos et 41 % lors du déchargement.

49 % étaient des femelles et 36 % des mâles entiers.

L’âge n’a pu être estimé que pour 7 % des chevaux. La majorité (63 %) avait moins de deux ans et demi.

Concernant l’état corporel, 95 % des bêtes ont obtenu une note supérieure à 3 et 26 % étaient obèses. 84 % présentaient un comportement normal et 95 % une posture de tête ordinaire.

57 % des chevaux avaient de la nourriture disponible et 70 % étaient observés alors qu’ils mangeaient. Cependant, seuls 11 % des animaux avaient accès à l’eau et 26 % ont été vus en train de boire.

Des chevaux jugés inaptes au transport sont convoyés malgré tout

14 % des animaux ont été jugés inaptes au transport en accord avec le Council Regulation (EC) n° 1/2005.

90 % des animaux ont été observés en mouvement. Parmi eux, 8 % présentaient des boiteries ou une ataxie. 35 % des cas de boiterie étaient modérés et 12 % sévères.

Parmi les animaux inaptes au transport, 9 % présentaient un jetage nasal, 8 % une tachypnée, 6 % une congestion des muqueuses et 5 % toussaient.

Les associations de symptômes les plus fréquentes étaient les suivantes : un jetage, une tachypnée, une congestion et une toux (34 %); un jetage, une tachypnée et une congestion (11 %) ; une congestion, une tachypnée et une toux (8 %).

21 % des animaux inaptes étaient indemnes de ces symptômes. Ils présentaient une boiterie ou une ataxie, ou étaient trop jeunes. Il y avait aussi des ânes. D’autres affections comme des hernies ombilicales, une inflammation des gaines ou un jetage oculaire étaient retrouvées.

Cependant, 14 % des bêtes inaptes étaient transportées par la suite.

37 % des chevaux débarqués en Italie n’auraient pas dû être transportés

37 % des animaux ont été jugés inaptes au transport. Parmi eux, 89 % ont été observés en mouvement, dont 21 % avec une boiterie ou une ataxie. 23 % présentaient une boiterie modérée et 10 % une boiterie sévère.

Les signes cliniques les plus fréquents sont un jetage nasal (21 %), une exsudation (16 %), une congestion des muqueuses (14 %) et une tachypnée (11 %).

D’autressymptômescomme une cécité, des excoriations ouunscorecorporelde1 étaient trouvés chez 12 % de ces chevaux.

 •Blessures externes

Pour les 1 519 chevaux chargés en Roumanie, 417 blessures aiguës et 1 530 plaies chroniques ressortent de l’étude.

Parmi les 1 271 animaux déchargés en Italie, 360 blessures aiguës et 142 plaies chroniques ont été comptabilisées.

49 % des chevaux chargés en Roumanie présentaient des blessures chroniques et 17 % des lésions aiguës. En Italie, 11 % des animaux montraient des blessures chroniques et 23 % des lésions aiguës.

Les chevaux arrivant en Italie, en provenance de Roumanie, étaient environ deux fois plus susceptibles d’avoir une à trois contusions aiguës ou des excoriations, par rapport à ceux examinés en Roumanie.

Par convoi, 17 % des animaux présentaient au moins une atteinte aiguë en Roumanie, et 24 % en Italie.

Cela peut s’expliquer par le nombre plus important d’animaux jugés inaptes à l’arrivée en Italie, comparativement au départ de Roumanie.

• Observations comportementales

Le butinage, les menaces et la peur sont significativement davantage observés après le transport. La prise de boisson, les émissions de selles et d’urines, les vocalises, le grooming et la frappe d’objets sont présents plus fréquemment avant le transport.

95 à 100 % des convois ne sont pas en règle

70 % des convois de Roumanie et 87 % de ceux d’Italie n’étaient pas en règle. Dans les deux cas, les circonstances du transport étaient en cause, et non des facteurs propres au cheval.

Les portes arrière et de côté des véhicules sont principalement responsables de cette situation.

De plus, 81 % des convois roumains et 92 % des convois italiens étaient jugés irrespectueux quand ils incluaient un cheval inapte au transport.

Seulement 5 % des convois chargés en Roumanie ont été estimés respectueux en termes à la fois de transport et de facteurs individuels du cheval, et aucun n’a été considéré comme tel en Italie.

• Points à retenir

Les blessures aiguës (17 %) et chroniques (49 %), ainsi que les boiteries (8 %), ont une prévalence plus élevée au départ de Roumanie, tandis que celle des blessures graves et des boiteries sévères (21 % de boiteries, dont 23 % jugées sévères) est plus importante à l’arrivée en Italie.

95 % des convois roumains et 100 % de ceux qui arrivent en Italie ne respectent pas le Council Regulation (EC) n° 1/2005.

Les pratiques couramment mises en évidence engendrent une souffrance animale.

Les chevaux, par leur anatomie, leur nature et le degré de domestication, ne sont pas adaptés à de longs voyages commerciaux.

Une situation qui a peu de chances d’évoluer

Le symposium organisé le 29 novembre 2010 par la Federation of Veterinarians in Europe et la British Equine Veterinary Association n’est qu’une première étape dans le long combat pour l’amélioration des conditions de transport des chevaux vivants à destination de l’abattoir.

La deuxième est la mise en œuvre de l’avis de l’European Food Safety Authority (Efsa) de janvier 2011, qui apporte de nouvelles recommandations.

Parmi celles-ci, il convient de noter, notamment, la préconisation de stalles individuelles pour tout transfert de chevaux, une limitation à 12 heures de transport pour les équidés non accoutumés à cette situation et dont le statut sanitaire est incertain, et une densité animale exprimée en kilos par mètre carré, au lieu de l’être en animal par mètre carré, afin de respecter les inégalités de stature entre les individus. Enfin, le transport en ferry ne devrait plus être considéré comme un temps de repos.

L’objectif de ces études est l’élaboration d’un guide de bonnes pratiques, dans les mois qui viennent, par les différents acteurs de la filière (éleveurs, transporteurs, vétérinaires, commerciaux, etc.).

Au Canada, Jennifer Woods, de l’Animal Transport Association (ATA), a déjà écrit un ouvrage similaire. Une série de conférences sur le transport du cheval s’est tenue du 22 au 25 mai 2011 en Belgique.

Un deuxième rapport, celui de l’IBF, mesure l’impact de la réglementation.

Ce dernier et celui de l’Efsa constituent le document final qui sera transmis à la Commission européenne fin septembre 2011.

Cependant, il y a peu de chances pour que les choses changent, selon Michel Courat de l’Eurogroup for Animals. Notamment, la formation des transporteurs varie d’une demi-journée à une semaine entre les Etats membres. Cela est du ressort de chaque pays et aucune harmonisation ne peut être imposée.

Des rapports sont remis par chaque Etat membre afin de faire le point sur les inspections, le niveau des infractions, les sanctions et les statistiques liées au transport. Cependant, les chiffres donnés sont fantaisistes pour un certain nombre de pays.

Les commissaires européens ne sont pas fermés à toute proposition, mais ils se positionnent pour une application rigoureuse de la réglementation existante avant d’en instaurer une nouvelle.

Joanne White, de World Horse Welfare (WHW), est un peu plus optimiste, et pense que l’Union européenne a pris conscience de la nécessité du respect des dernières recommandations et qu’elle cherchera à approfondir le dossier. De plus, l’impact sur le public n’est pas négligeable.

  • (1) D. Marlin, P. Kettlewell, T. Parkin, M. Kennedy, D. Broom, J. Wood : « Welfare and health of horses transported for slaughter within the European Union, part 1 : methodology and descriptive data », Equine Veterinary Journal, 2011, vol. 43, n° 1, pp. 78-87. doi : 10.1111/j.2042-3306.2010.00124.x.

  • Source : franceagrimer.fr

  • Sources : www.gao.gov et www.chevalmag.com

  • Source : Franceagrimer.fr

  • Source : www.gaia.be le 7/4/2011.

PROTOCOLE DE L’ÉTUDE

Il s’agit ici d’une étude prospective menée par D. Marlin(1) du Hartpury College (Royaume-Uni).

Les données ont été collectées de mars à septembre 2008 par quatre vétérinaires équins employés et formés pour le projet.

Une partie de celles-ci provient de deux centres de regroupement en Roumanie et les autres de quatre abattoirs de la même région d’Italie.

Sur place, des équipes locales de traducteurs ont été mises en place.

Le matériel a été recueilli à la fois dans les convois et pour chaque animal pris séparément.

Des listes de 14 comportements types observés pendant 5 minutes chez chaque cheval (émission d’urines, peur, défécation, mutilation, etc.) ont été élaborées.

Les observations ont été reportées sur des listes spécialisées et centralisées dans une base de données.

La température et le taux d’humidité ont été mesurés. L’identification des animaux a été vérifiée.

• En Roumanie

1 519 chevaux répartis entre 64 convois ont été observés (deux convois font l’objet d’informations incomplètes et ne sont pas pris en compte).

La moyenne est de 24 chevaux par convoi. 88 % des observations proviennent d’un seul des deux centres.

• En Italie

1 271 chevaux répartis dans 63 convois sont dénombrés, avec une moyenne de 20 animaux par convoi.

15 % ont été vus dans l’abattoir numéro 1, 59 % dans le numéro 2, 17 % dans le numéro 3 et 9 % dans le numéro 4.

Julien Buquet

LA FILIÈRE BOUCHÈRE MONDIALE EN 2009

• 0,9 million de tonnes sont exportées par an dans le monde (chevaux vifs et carcasses).

• 12 % du volume produit est exporté.

• Pays exportateurs :

– Argentine, 100 % de sa production ;

– Brésil, 80 % ;

– Uruguay, 75 % ;

– Canada, 90 % ;

– Nouvelle-Zélande, 100 %.

• Pays importateurs :

– Russie, 30 % de sa consommation ;

– Union européenne, plus de 60 % ;

– Japon, plus de 70 % ;

– Suisse, 100 %.

• Parts de marché export :

– Argentine, 36 % ;

– Canada, 24 % ;

– Brésil, 11 % ;

– Mexique, 9 % ;

– Mongolie, 8 % ;

– Uruguay, 7 % ;

– Australie, 3 % ;

– autres, 2 %.

• Parts de marché import :

– Union européenne, 49 % ;

– Russie, 32 % ;

– Japon, 9 % ;

– Suisse, 5 % ;

– autres, 5 %.

• Peu d’évolution dans les exportations et les importations de 2000 à 2009, sauf pour les Etats-Unis qui n’exportent plus du tout depuis l’interdiction d’abattre les chevaux sur le sol américain. Face aux dérives, l’exportation vers les abattoirs étrangers pourrait également être interdite.

J. B.

L’interdiction de l’abattage aux Etats-Unis a créé plus de problèmes qu’elle n’en a réglés

Depuis le 7 septembre 2007, l’abattage des équidés pour la consommation humaine est interdit aux Etats-Unis. En juin 2011, la commission du Congrès américain a produit un rapport qui montre que cette mesure a eu pour conséquences un grand nombre d’abandons, ainsi qu’une augmentation du temps de transport des chevaux, désormais abattus au Canada et au Mexique.

Pour remédier à cette situation, une coopération plus étroite avec ces deux pays et une augmentation des contrôles sur le sol américain ont été proposées.

A terme, l’exportation de chevaux vers les abattoirs étrangers pourrait même être interdite.

J. B.

LA FILIÈRE VIANDE EN FRANCE

• Le nombre de chevaux abattus est en baisse : il est passé de 12 000 t en 2001 à 4900 t en 2009. Cela représente environ 15 500 chevaux abattus en 2009.

• 116 abattoirs sont habilités en France.

• 48 % des animaux sont des chevaux de sang de réforme, 29 % de jeunes chevaux de trait (laitons de 6 à 9 mois), 23 % des chevaux de trait de réforme.

• La consommation a chuté de 80 % entre 1980 et 2008, jusqu’à atteindre 0,3 kg de viande de cheval consommée par an et par habitant en 2009 (sur 87 kg de viande au total).

• La moitié de la viande chevaline est achetée en boucherie traditionnelle.

• Seulement 32,7 % de la viande consommée est d’origine française.

• L’offre n’est pas adaptée à la demande car ce sont des jeunes qui sont produits alors que le consommateur veut du cheval plus âgé avec une viande bien rouge.

• Le déficit de la filière était en 2009 de 45,5 millions d’euros.

• Importation de viande : 46,5 % en provenance du Canada, 11 % de Belgique, 11 % d’Argentine, 31,5 % d’autres pays.

• Importation d’animaux vivants : 27 % de Pologne, 23 % de Belgique, 20 % d’Espagne, 12 % d’Argentine, 18 % d’autres pays.

• 85 % de la viande consommée est importée à 94 % sous forme de carcasses.

• Exportation de viande et de poulains lourds :

– pour la viande : 70 % vers la Belgique, 27 % vers l’Italie, 3 % vers d’autres pays ;

– pour les poulains vivants : 66 % vers l’Italie, 17 % vers l’Espagne, 17 % vers d’autres pays.

• Le prix de production stagne depuis vingt ans alors que le prix à la consommation est passé de 10 €/kg en 1987 à 14 €/kg en 2008.

• Le coût de la viande importée est plus faible que celui de production.

• Le cheval est la deuxième viande la plus chère, derrière le veau.

J. B.

L’Argentine pointée du doigt pour ses conditions de transport et d’abattage des chevaux

L’association de protection animale Gaia a réalisé une enquête en novembre et en décembre 2010. Elle révèle les conditions déplorables de transport et d’abattage des chevaux destinés à la consommation belge. Cadavres en décomposition, blessures et maladies sont le lot quotidien des équidés en stationnement dans les abattoirs argentins.

Pour le transport, les chevaux sont marqués au fer rouge, une pratique illégale en Belgique. Ils ne reçoivent ni eau ni nourriture lors des trajets, qui peuvent durer jusqu’à vingt heures. Des actes de cruauté ponctuent leur transfert.

La situation serait identique au Brésil et au Mexique.

J. B.
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