La nuit, tous les chats ne sont pas gris

A la sortie de l’ENVT (1999), j’ai assuré beaucoup de gardes dans différents cabinets. J’ai constaté combien cet aspect de la pratique vétérinaire était souvent le parent pauvre de l’activité et posait des problèmes de qualité des soins, ainsi que de rentabilité. » Fort de cette expérience, Maxence de Jouvencel a l’idée de créer à Toulouse, en 2004, une clinique pas tout à fait comme les autres. Elle sera dédiée aux urgences, ouverte uniquement la nuit, les week-ends et les jours fériés. Un système unique en France à l’époque.

« Bien entendu, c’était un pari, avoue le praticien. Mais pas question pour moi de créer de la concurrence stérile et des querelles de chapelles. Je voulais apporter un plus, une vraie valeur ajoutée pour les clients et des contraintes en moins pour les confrères. Cela ne pouvait se réaliser qu’avec eux, afin d’offrir un service complémentaire, fondé sur une véritable collaboration. »

Partenariat et complémentarité avec les autres cabinets

Très vite, la profession a compris tout l’intérêt de cette nouvelle structure. Maxime de Jouvencel et son associé ont pu ainsi investir dans un matériel de pointe (radiographie, échographie, etc.) pour faire face à toutes les situations. Une centaine de vétérinaires de l’agglomération et de la région ont recours à la clinique, où travaillent 3 praticiens salariés. Elle reçoit une dizaine de personnes par nuit et environ 80 sur un week-end, pour un panier moyen de 100 € (56 € pour la consultation).

La formule est un vrai succès, qui a d’ailleurs fait école dans d’autres villes. Atmosphère différente, travail en binôme, gestion de situations difficiles, adrénaline, Maxime de Jouvencel aime ce type de pratique : « Nous voulons demeurer dans l’urgence et travailler en partenariat avec les confrères. C’est pourquoi nous n’assurons pas le suivi médical, mais nous renvoyons systématiquement les personnes vers les cabinets, ce qui permet à chacun de rester dans son rôle. C’est la clé de la réussite. »