Seriez-vous prêt à salarier un non-vétérinaire pour réaliser les audits ’élevage ? - La Semaine Vétérinaire n° 1458 du 08/07/2011
La Semaine Vétérinaire n° 1458 du 08/07/2011

Entre nous

FORUM

Nous coopérons avec le GDS pour le conseil en bâtiment

Edwin Coutrot, praticien à Rieupeyroux (Aveyron).

Soucieux d’apporter un service de qualité à nos éleveurs, nous nous sommes formés, notamment en alimentation, pour être aptes à réaliser nous-mêmes les audits. Seul le volet “bâtiment” est pris en charge par des techniciens du Groupement de défense sanitaire (GDS), dont la compétence en la matière est largement reconnue dans le département. Si cette opportunité de coopération ne s’était pas présentée, nous aurions fait appel à un intervenant extérieur, mais sans le salarier. Comme la clinique n’a pas vocation à facturer des actes “non vétérinaires”, notre solution serait de missionner un expert qui facturerait son conseil directement aux éleveurs, indépendamment de notre structure.

Je constate qu’un nombre croissant d’éleveurs semblent intéressés par l’audit, en particulier ceux confrontés à un problème non résolu par les méthodes conventionnelles, qui cherchent alors à trouver des solutions via de nouvelles compétences. Ne pas être le seul intervenant de l’audit peut être bénéfique. En effet, en alliant les compétences de chacun, les messages techniques passent mieux et les conseils ont plus de chance d’être suivis par les éleveurs.

Prestation chronophage, l’audit est cependant difficilement facturé à sa juste valeur. Les éleveurs n’auraient d’ailleurs pas toujours les moyens de payer. C’est pourquoi nous ne recherchons pas la rentabilité et la facture est symbolique. C’est un service quasiment offert, le but étant de renforcer le partenariat avec les éleveurs et de maintenir la relation de confiance.

Plutôt élargir le champ de notre compétence

Frédéric Rousseau, praticien à Saint-Palais (Pyrénées-Atlantiques).

Engager un salarié non vétérinaire pour une prestation à valeur ajoutée qui suppose une rémunération élevée ne me paraît pas logique. Nous avons tout intérêt à réaliser nous-mêmes les activités rémunératrices, comme peuvent l’être les audits d’élevage, et à nous positionner sur ces nouveaux marchés. Nous sommes déjà concurrencés par de nombreux organismes agricoles qui proposent aux éleveurs des services de conseil presque gratuits, car financés par la région et le département. La situation est déséquilibrée. Si nous avions accès à ces subventions, nous pourrions élargir le champ de notre expertise au-delà de l’aspect sanitaire et approfondir les problèmes technico-économiques, pour lesquels notre compétence est souvent la plus limitée. Nous en prenons conscience lors de la réalisation des bilans sanitaires d’élevage annuels. Or, pour vendre du conseil, il faut savoir en chiffrer le coût et en évaluer le retour sur investissement. A l’évidence, les diverses compétences exigées par l’audit impliquent un effort de formation qui peut se répartir entre associés (chacun se spécialisant dans un domaine différent) ou entre structures (dans le cadre d’un Groupement d’intérêt économique, par exemple). C’est une activité à part entière. Il faut se donner le temps et les moyens de la mener à bien, en envisageant si nécessaire la collaboration avec un expert pour proposer les meilleures solutions à des problèmes préalablement identifiés.

Il est essentiel de s’investir dans cette approche globale de l’élevage pour ne pas se laisser distancer et supplanter par d’autres prestataires. Forts de notre expertise dans le domaine sanitaire, nous avons clairement un rôle à jouer.

La compétence agronomique de notre technicien enrichit la démarche de conseil

Philippe Verdoolaege, praticien (Réseau cristal) à Saint-Marcel (Morbihan).

Présenté en tant que nutritionniste auprès de nos éleveurs, Philippe Yobé, le technicien qui travaille chez nous depuis mars 2010, s’occupe, entre autres missions,? du volet “alimentation” des audits. Il récolte, analyse et met en forme les données de l’élevage, puis nous procédons à une interprétation conjointe. Le but n’est pas de se décharger de l’aspect “alimentation”, pour lequel je me suis personnellement formé et investi, mais de travailler en équipe avec une compétence complémentaire pour bénéficier d’une approche différente. La perception par les éleveurs de notre compétence dans ce domaine est d’ailleurs fortement améliorée. Certains clients nous sollicitent uniquement pour du conseil en alimentation, ce qui n’était pas le cas avant l’arrivée de notre technicien. Ils acceptent même plus facilement de payer cette prestation.

La mise en commun de compétences pluridisciplinaires enrichit la démarche de conseil. De plus, notre technicien, en faisant partager ses connaissances à l’ensemble des vétérinaires via des formations en interne, contribue à élever le niveau de chacun. L’investissement engagé lors de son embauche est largement rentabilisé aujourd’hui. Ses missions se sont même développées, avec la mise en place d’une offre de service en contrôle des performances laitières, parallèlement à l’animation technique de la clientèle via un journal et des campagnes à thème destinés aux éleveurs.

Au final, les services d’une personne non soumise aux urgences comme nous pouvons l’être, qui dispose de connaissances zootechniques et alimentaires pointues associées à une culture de l’entreprise, constituent une vraie force.

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