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Entre nous
VOUS AVEZ LA PAROLE
Notre confrère Yves Michaud, praticien à Dannemarie (Haut-Rhin), a envoyé deux lettres ouvertes(1) à Nicolas Sarkozy, président de la République, pour faire reconnaître la puce électronique comme seul moyen d’identifier les carnivores domestiques. Voici la réponse du Parlement européen qu’il a reçue en juin dernier.
« Monsieur,
L’unité “Services d’information du citoyen” du Parlement européen a bien reçu votre message électronique par lequel vous lui transmettez copie de votre courrier au président de la République française, lui demandant d’envisager une réglementation reconnaissant, en France, l’identification des animaux domestiques par puce électronique.
Je puis vous informer que la législation européenne prévoit l’identification électronique des animaux de compagnie, à travers un passeport européen, lié à l’animal par une puce électronique. Cette nouvelle réglementation sera obligatoire et donc applicable à partir du 3 juillet 2011. »
(1) Voir La Semaine Vétérinaire n° 1452 du 27/5/2011 en page 7 et n° 1437 du 11/2/2011 en page 7.
Source : ça m’intéresse, juillet 2011.
Un état des lieux sur le médicament vétérinaire
« Y a-t-il un scandale des médicaments vétérinaires ? », se demande la revue Ça m’intéresse dans son numéro de juillet, qui enquête sur « une industrie en plein essor ». Contrairement au titre accrocheur, voire racoleur, l’article fait un état des lieux plutôt objectif du médicament vétérinaire : chiffres, coût des spécialités versus leur équivalent en médecine humaine, principe de la cascade, médicalisation croissante des animaux de compagnie, etc.
L’enquête, fouillée, donne la parole à des représentants de la profession (SNGTV, Ordre) et des industriels (SIMV), mais aussi aux éleveurs, témoins à charge : « Les génériques ne sont mis en avant par les vétos que lorsque les éleveurs sont pris à la gorge » ; « je suis scandalisée par le manque d’éthique de la plupart des vétos : ils culpabilisent les propriétaires qui essaient de garder un peu de bon sens en refusant cette médicalisation abusive, certains n’hésitent pas à présenter des formulaires préremplis de crédits à la consommation pour faire financer des soins inutiles qui prolongeront la vie du chien de quelques jours à des personnes qui n’ont pas les moyens de les payer » ; « la France est très en retard dans l’enseignement des médecines complémentaires ».
Au final, même si certaines dérives sont pointées du doigt (remises, antibiorésistance), la journaliste conclut sur le fait que le médicament vétérinaire participe à la sécurité sanitaire humaine : « Les soigner, c’est nous protéger, à condition de rester dans le cadre d’une prescription raisonnable et responsable. » Ainsi, pas de quoi faire un scandale.
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