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Ophtalmologie. Perte de transparence de la cornée
Actualité
Auteur(s) : Pierre-François Isard*, Thomas Dulaurent**
La cécité irréversible d’origine cornéenne n’est pas rare chez le chien. Les causes les plus habituelles sont les kératites superficielles chroniques à médiation immune, les kératoconjonctivites sèches, les suites d’ulcères graves, les brûlures par des bases et, plus rarement, les endothélites. L’homogreffe transfixiante de cornée, classique chez l’homme, est peu pratiquée chez le chien en raison des phénomènes immunitaires qui entraînent régulièrement un échec, par maladie du greffon et rejet.
Les essais de remplacement de la cornée par un biomatériau transparent ont généré beaucoup d’espoir et ont justifié les recherches entreprises dans ce sens depuis 1951 par les ophtalmologistes humains (travaux de Görfy en 1951, Cardona et Castroviejo en 1960, Strampelli en 1963). A partir de 1990, un modèle imaginé par Emmanuel Lacombe, développé par Gilles Bos et fabriqué par le laboratoire Cornéal (PCL5®), a été utilisé avec 75 % de succès sur une cohorte de 19 chiens aveugles(1).
La disparition du laboratoire Cornéal a conduit les ophtalmologistes vétérinaires utilisateurs à développer un modèle canin au cours des années 2009-2010. Un modèle spécifique, baptisé KPro-LID® (pour kératoprothèse Lacombe-Isard-Dulaurent) a ainsi été dessiné en France, fabriqué par le laboratoire Medicontur (Budapest, Hongrie) et est distribué dans l’Hexagone par la société EDC Vet(2) depuis le début de l’année.
Le modèle KPro-LID® est usiné en polyméthylmétacrylate (PMMA). Il assure une puissance réfractive compatible avec la réfraction cornéenne physiologique (40 dioptries) et un angle de vision d’environ 60° qui permet, dans la plupart des cas, de se limiter à une intervention unilatérale. Il est positionné après une trépanation transfixiante de la cornée. Sa fixation est assurée par des sutures rétro-cornéennes qui assurent la coaptation et maintiennent l’étanchéité de la chambre antérieure, indispensable à son homéostasie et à la prévention du risque d’endophtalmie.
La procédure chirurgicale d’implantation adaptée à ce nouveau modèle est assez simple en théorie. En revanche, sa réalisation est techniquement complexe et doit être précise, ce qui suppose le respect d’une courbe d’apprentissage. La moindre faille dans la procédure se traduit immanquablement par la perte de l’œil, par endophtalmie bactérienne ou par expulsion de la kératoprothèse.
Un workshop d’implantation se tiendra lors du congrès de l’European Society of Veterinary Ophthalmology(2) à Prague, en octobre 2011, et finalisera la diffusion internationale de la dernière-née des kératoprothèses animales (pour carnivores domestiques, mais également équidés). Parallèlement, un groupe “kératoprothèse” a vu le jour au sein du Réseau européen d’ophtalmologie vétérinaire et de vision animale(2) afin de confronter les résultats comme les complications éventuelles et optimiser ainsi la procédure d’implantation.
(1) P.-F. Isard, T. Dulaurent, A. Régnier : « Keratoprosthesis with retrocorneal fixation : preliminary results in dogs with corneal blindness », Veterinary Ophthalmology, 2010, vol . 13, n° 5, pp. 279-288.
(2) EDC Vet : www.edc-lamy.com, Esvo : www.esvo.org, Reovva : www.reovva.com
(3) Voir La Semaine Vétérinaire n° 1455 du 17/6/2011 en page 27.
• Du thé vert radioactif intercepté à Roissy. Dans le cadre des contrôles mis en place à la suite de l’accident de la centrale nucléaire à Fukushima, au Japon, un lot de feuilles séchées de thé vert en provenance de la préfecture de Shizuoka s’est révélé non conforme en raison de son niveau de radioactivité. Les analyses ont mis en évidence un taux de césium de 1 038 Bq/kg, supérieur au niveau maximal admissible défini au niveau européen, qui est de 500 Bq/kg pour ce type de produit.
Source : DGCCRF, 17/6/2011.
• Evolution de la leishmaniose en France. Dans notre dossier consacré à cette maladie(3), une erreur s’est glissée dans le code couleur d’une des cartes montrant la répartition des cas dans l’Hexagone. Voici donc reproduites ci-dessous les cartes des moyennes du nombre de cas par clinique pour les années 2004 et 2011.
• Gamme à visée hépatique. En termes d’affections hépatiques, si le chien souffre plutôt d’hépatite, de cirrhose ou de shunt porto-systémique, le chat présente une lipidose hépatique, une cholangite ou une triade. D’où un aliment à visée hépatique dédié à cette espèce : Hepatic Feline® de Royal Canin. De haute densité énergétique, sa formulation permet de couvrir les besoins du chat adulte tout en limitant le volume des repas. Cet aliment affiche en outre une teneur réduite en cuivre pour éviter son accumulation hépatocellulaire et les lésions intracellulaires en cas de cholestase, une bonne appétence, ainsi qu’un complexe synergique d’antioxydants contribuant à diminuer les agressions cellulaires dues au stress oxydatif et aux radicaux libres.
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