Rapport d’étape. Alimentation des non-ruminants
Actualité
Auteur(s) : Nathalie Devos
Onze ans après leur interdiction dans toutes les filières d’élevage européennes, les farines animales (rebaptisées protéines animales transformées par Bruxelles) pourraient faire leur retour au menu des non-ruminants. Un rapport d’étape du Conseil national de l’alimentation (CNA), daté du 31 mai 2011, y est favorable.
A la demande du gouvernement, le CNA et l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) travaillent en effet chacun de leur côté, depuis l’été 2010, sur l’éventuelle réintroduction partielle des farines dans l’alimentation animale, à la suite d’une proposition de la Commission européenne de juillet dernier.
Le rapport du CNA recommande, dans un premier temps, de réautoriser les protéines animales transformées dans le secteur de l’aquaculture, au regard de ses spécificités. En effet, à ce jour, la filière aquacole est celle qui satisfait le mieux aux diverses exigences identifiées. Les usines de fabrication des aliments pour poissons leur sont entièrement dédiées, ce qui minimise les risques de contamination croisée. En outre, des sous-produits animaux sont déjà autorisés et utilisés pour l’alimentation des poissons d’élevage.
Dans un second temps, et après un bilan bénéfices/risques, le CNA propose d’autoriser de nouveau les protéines animales transformées dans l’alimentation des porcs et des volailles.
Pour aboutir à ces recommandations (qui sont le fruit de sept réunions et de l’audition de douze experts), le CNA s’est appuyé sur plusieurs constats du groupe de travail :
– les conditions sanitaires (crise de la “vache folle” des années 1990-2000) qui ont conduit à l’interdiction des farines animales dans l’alimentation des animaux destinés à la consommation humaine ne sont plus d’actualité : la situation sanitaire vis-à-vis de l’encéphalopathie spongiforme bovine est désormais maîtrisée ;
– l’absence de risques pour la santé humaine ;
– les méthodes de détection disponibles aujourd’hui permettent de bien identifier les protéines animales transformées issues de bovins ;
– les usines de traitement des sous-produits animaux sont majoritairement spécialisées ;
– les besoins en protéines pour l’alimentation animale sont en hausse ;
– les avantages économiques et environnementaux pour certains secteurs sont probables ;
– la question de la préservation des ressources halieutiques se pose avec de plus en plus d’acuité. L’avis définitif du CNA devrait être rendu mi-septembre. Le rapport d’étape du groupe de travail sera proposé au vote lors de sa séance plénière.
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