Briser l’ego

La France sort de la crise, les vétérinaires aussi. Le moral économique de la profession est bon. Qu’on en juge. Des chiffres d’affaires 2011 attendus en hausse ou maintenus dans la majorité des cas, une volonté forte d’investir, de développer de nouveaux services, de recruter… Qui dit mieux ? Les 473 praticiens libéraux qui ont répondu à notre sondage réalisé en partenariat avec Ergone, association dont la vocation est d’encourager l’esprit d’entreprise vétérinaire, font preuve d’optimisme.

Mais ne le cachons pas : le dynamisme apparaît plutôt comme l’apanage des grosses structures. En deçà de trois associés, l’enthousiasme est moins prégnant, particulièrement chez le vétérinaire associé unique de son entreprise, en canine, le fameux “véto solo”. Comment le blâmer ? Aujourd’hui, la prime va aux “riches”. C’est bien connu, on ne prête qu’à eux… L’effet structure est évident : plus celle-ci est grande, plus il est facile de la faire grandir encore.

Tout n’est pas perdu pour autant. La directive “services”, dont la traduction dans le Code de déontologie se lit comme une ode à l’élargissement, semble une chance à saisir pour les plus petits. A une condition cependant : briser l’ego et faire de son concurrent direct d’hier un allié de demain, dans un regroupement ou une fusion.

En revanche, s’il y a bien un point sur lequel tous les praticiens se ressemblent, c’est leur méconnaissance des outils de gestion de l’entreprise. Anticiper les résultats, analyser les marges, optimiser ses prix, développer des outils de suivi… sont des notions encore bien éloignées du quotidien du vétérinaire. Pour vous aider, nous vous avons concocté en deuxième partie de ce hors série un lexique des vingt-cinq termes incontournables de la gestion financière de votre structure.

Bonne lecture !