Surmonter l’angoisse de la mort - La Semaine Vétérinaire n° 1451 du 20/05/2011
La Semaine Vétérinaire n° 1451 du 20/05/2011

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Auteur(s) : Jean-Michel Saint-Omer

La mort est une certitude. Il est normal que nous nous interrogions sur elle, qu’elle nous pose problème et que nous y réfléchissions. Généralement, la mort est associée à la douleur, pourtant du côté de la vie, et la peur de la mort suscite de l’angoisse chez certains. C’est de cette crainte dont il faut se libérer.

Apprivoiser l’idée de la mort

La mort est un fait. Elle s’impose à nous. La douleur, qu’elle soit physique ou morale, ne peut être évitée, seulement atténuée, à condition de ne pas la transformer en souffrance ancrée dans notre esprit. C’est ce que permettent les rituels funéraires, qu’ils soient religieux ou laïques. Mais commençons par l’épopée de Gilgamesh, roi de Mésopotamie. Il se croyait immortel jusqu’au jour où il prit conscience de la mort, confronté à celle de son frère. Il eut alors peur de sa propre mort et se mit à parcourir le monde à la recherche de la vie éternelle. Il ne la trouva pas. Il dut alors en accepter l’idée. Cette légende dégage une première leçon, et souligne l’idée qu’une réflexion sur la mort la rend plus supportable. Mais il s’agit d’y penser et non de la redouter, deux choses différentes. Cette crainte est liée à la conscience humaine. L’homme a toujours su qu’il allait mourir. Pour rendre cela tolérable, tant pour soi que pour le groupe, il a élaboré des stratégies qui perdurent encore.

La réflexion sur la mort et la recherche de son sens (ou de son absence de sens, ce qui constitue aussi une réflexion) est l’objet des religions et de la philosophie. Les rites funéraires ou de passage existent depuis au moins cent mille ans. Ils consistent à réunir le groupe dans un moment solennel, à lui faire prendre conscience de sa cohésion et de la place du défunt au sein de cet ensemble. Les mythes antiques nous enseignent que la mort est un passage, une transition vers un autre monde dont nous ignorons tout, mais qui autorise toutes les spéculations. Ils ont en commun la nécessité d’un repos, d’une sérénité autant utile au défunt qu’à ses proches. La perception du temps s’immobilise et l’agitation mentale cesse. La disparition de l’autre permet aussi de réfléchir à notre propre vie. Les autres soucis semblent alors, et à juste titre, dérisoires. Les religions apprennent à créer un lien entre le présent monde et celui vers lequel nous irons, celui de l’au-delà. L’important, c’est qu’elles nous invitent à songer à ce que nous faisons de notre existence. Le décès des autres est une leçon pour chacun. Les anciens Egyptiens prenaient soin du corps du défunt. Quelles que soient les croyances, il existe la nécessité d’une sépulture pour rappeler la présence du disparu : tombe pour les religions monothéistes, le fleuve et la mer pour les Hindouistes ou encore la maison des anciens dans le jardin des Bouddhistes.

Le lien avec le mort est le souvenir, entretenu par des fleurs ou encore des offrandes de nourriture.

Bien vivre pour mieux accepter l’inéluctable

Pour certains, nous redevenons de l’énergie et cette transformation fait que nous ne mourrons jamais. La vie est alors une étape intermédiaire du parcours de notre conscience individuelle et collective. Une chose est cependant sûre, nous laissons aux autres le souvenir de ce que nous avons été au cours de notre existence. Le défunt reste ainsi dans la conscience collective de notre groupe et parfois davantage. D’où l’idée de l’utilité d’une vie riche, altruiste, tournée vers les autres et la recherche du bonheur, ce que certains appellent la sérénité de l’âme. C’est plus l’idée du “bien mourir” qui signifie “bien vivre” que nous devons cultiver. Le vieillissement permet de mieux compter le temps et d’en faire quelque chose d’utile. Sous cet angle, le décès représente une étape qui ne doit pas nous angoisser. Elle ne doit surtout pas hypothéquer notre façon de vivre. Quelles que soient nos opinions, nos croyances, la peur de la mort nous empêche de vivre pleinement et elle reste parfaitement inutile. Nous devrions méditer cette phrase de Gaston Berger, pleine de sagesse : « Demain est un autre jour et il dépend de nous. »

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