Bien utiliser son intuition permet d’accomplir efficacement les tâches quotidiennes

Vous êtes dans le train, en voiture, vous marchez tranquillement et vous pensez à un problème, à une tâche à accomplir. Puis, le lendemain, tout vous semble limpide, la réponse à votre interrogation coule de source. Vous avez utilisé votre raisonnement intuitif, un agencement d’idées qui opèrent en vous.

Deux cheminements coexistent. Le premier est le séquentiel, grâce auquel l’esprit analyse les composantes d’un problème. Le second est le global, l’Eurêka d’Archimède. Cependant, celui-ci ne relève pas du miracle, car il est nécessaire d’avoir acquis préalablement les connaissances indispensables pour que ce type de raisonnement fonctionne. Ce qui nous échappe, c’est le mécanisme d’assemblage des connaissances. Dans le cheminement séquentiel, l’individuse concentre sur chaque étape du raisonnement ou du travail à accomplir. Dans l’intuitif, il laisse faire cet assemblage. Il est possible de comprendre ce mécanisme en le rapprochant de la vision panoramique, à l’opposé de la focale. L’intuition n’est pas le fruit du hasard, mais une autre façon pour l’esprit de travailler.

Travailler sans effort, un des secrets de l’efficacité

La crispation n’est pas efficace. Elle est même antiproductive. Le lâcher-prise permet au cerveau de procéder à des raisonnements en particulier en utilisant les analogies que la crispation interdit. Cependant, pour que cela fonctionne, les données ou les informations nécessaires sont à rassembler. Il faut ensuite laisser son esprit vagabonder, se promener… Pourquoi ne pas prendre un bain ou dormir ? En tout cas, la recette indique de passer à autre chose. Cette façon de “travailler” déroute parfois nos proches.Il suffit de leur expliquer en leur faisant partager cette façon de faire et, surtout, le résultat. Schématiquement, le traitement séquentiel dans le raisonnement procède du cheminement vertical, vers la profondeur, tandis que le raisonnement intuitif ou global est horizontal et traite l’arrangement des idées et des faits. Fort de ce constat, encore faut-il le faire comprendre à ceux qui utilisent seulement le séquentiel (la voie laborieuse, comme la qualifient certains). Il faut alors préciser que l’important n’est pas le chemin emprunté, mais le résultat obtenu.

Développer son raisonnement intuitif en laissant son esprit vagabonder

Souvent, des dessins sont utilisés pour effectuer un travail. Cette technique efficace s’appelle le mindmapping. Le principe de la carte mentale est la représentation visuelle des idées et des concepts. Cela sert de support à la réflexion intuitive. Il ne s’agit pas d’opposer les tenants du raisonnement séquentiel et ceux de l’intuitif. Selon le mathématicien et philosophe Pascal, il existe des hommes doués d’un esprit de finesse (les littéraires) et d’autres d’une intelligence de géométrie. Pour sa part, Pascal possédait les deux. Chacun, à sa manière, poursuit un chemin qui mène à un même résultat. Il convient de respecter ses particularités et de comprendre ce qu’il y a de primordial en soi pour suivre ce fonctionnement. Par conséquent, laisser son esprit vagabonder n’est pas une perte de temps.

Ce constat serait à prendre en compte en matière d’éducation et d’apprentissage des connaissances. Cela est pourtant loin d’être le cas. L’éducation de masse privilégie, en effet, le raisonnement séquentiel. Rappelons-nous que les grands chercheurs scientifiques, ainsi que les éminents philosophes et écrivains, ont su utiliser leur raisonnement intuitif. Encore une fois, ce qui compte, c’est le résultat. Quelle que soit la méthode, seul ce dernier importe, pour autant qu’il soit obtenu dans le délai de temps fixé. Acceptons la différence, le fait que d’autres expérimentent des chemins divers pour atteindre leur résultat. Le plaisir reste le meilleur moteur de la réflexion et de l’action.