La consommation de viande, contrastée selon les régions du globe, est en constante évolution

DANS LE MONDE

La demande en produits carnés au niveau planétaire ne cesse d’augmenter depuis les années 60. Il existe, bien entendu, des disparités entre les pays, selon les régimes alimentaires propres à chacun. Toutefois, la production mondiale de viande a quadruplé en cinquante ans (^{voir graphique 1}).

Les évolutions des modes de vie et la croissance des pouvoirs d’achat ont entraîné des modifications dans les régimes alimentaires, notamment avec une hausse de la consommation totale de protéines. Une diminution des protéines végétales au profit des animales est également notée au niveau mondial.

Excepté en Afrique subsaharienne, la consommation apparente de viande (bovin, ovin, porc, volaille, dont produits transformés) a globalement augmenté dans toutes les régions du monde (^{voir tableau}). Celle des pays en voie de développement a doublé (de 14,1 à 30,9 kgec⁽¹⁾ par habitant et par an). Celle de la Chine a même quadruplé (de 13,7à 59,5 kgec par habitant et par an) en vingt-cinq ans. Même si la consommation de viande dans cet Etat est loin de celle des pays développés (82,1 kgec par habitant et par an en 2005), ses perspectives d’accroissement sont réelles en raison de l’essor de son développement économique et de sa population.

EN EUROPE

La consommation apparente de viande est relativement variable au sein de l’Union. En 2009, les Européens ont absorbé de 43 à 135 kgec par habitant et par an, avec une moyenne de 82,7 kgec (^{voir carte}). L’Espagne, le Portugal et le Danemark sont les plus gros consommateurs européens de viande.

EN FRANCE

La France est, quant à elle, le huitième consommateur européen de viande, avec près de 88 kgec par habitant et par an. La consommation française de viande a cependant évolué depuis les années 70. Toute viande confondue, notre pays a connu une forte augmentation (+ 21 %) de 1970 à 1990, suivie d’une baisse (- 6 %) de 1990 à nos jours, en raison de la diminution du pouvoir d’achat des Français et de l’apparition de nouvelles tendances dans leur mode d’alimentation (^{voir graphique 2}). Ces dernières années, les produits transformés sont de plus en plus consommés.

Les Français mangent majoritairement du porc (34,3 kgec par habitant et par an), du bœuf (25,4 kgec par habitant et par an) et de la volaille (24,2 kgec par habitant et par an, ^{voir graphique 3}). Tandis que la consommation de viande de porc se maintient depuis 1990 (- 0,3 %), celle de viande bovine a diminué (- 12,1 %) au profit de la viande de volaille (+ 10,5 %) en raison d’un phénomène de substitution. En 2009, dans le contexte de crise économique, la consommation de tous les types de viande a chuté de 2 % par rapport à 2008.

• (1) kgec : kilo équivalent carcasse.