Des départements risquent davantage de revoir la fièvre catarrhale ovine que le reste du pays - La Semaine Vétérinaire n° 1443 du 25/03/2011
La Semaine Vétérinaire n° 1443 du 25/03/2011

Fièvre catarrhale ovine. Estimation de l’Anses

Actualité

Auteur(s) : Stéphanie Padiolleau

Un avis scientifique, fondé sur la surveillance et le typage, donne deux modes d’estimation du risque.

Où pourrait réapparaître la fièvre catarrhale ovine en 2011 ? La Direction générale de l’alimentation (DGAL) a posé cette question sous forme de saisine à l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), qui a rendu son rapport à la fin du mois de février. Afin de déterminer les zones sensibles, l’Anses a estimé le risque de circulation virale en se fondant sur la présence du virus dans la période précédente (indiquée par la surveillance passive et active), celle de vecteurs compétents (ou la probabilité de leur introduction), la période d’inactivité vectorielle, ainsi que la sensibilité des animaux (liée au statut vaccinal). L’agence a écarté le taux de couverture vaccinale, qui est supérieur à 80 % pour la campagne 2009-2010 sans discrimination possible entre les zones, ainsi que les données entomologiques en raison de l’incertitude sur les espèces vectrices et leur distribution spatiale.

En revanche, le bilan de la surveillance active révèle de grandes disparités dans la réalisation des prélèvements sur les animaux sentinelles. Si certains départements font figure de “bons élèves” avec un taux de réalisation supérieur à 60 %, voire à 80 %, d’autres sont en dessous des 20 % (Aveyron, Charente, Bouches-du-Rhône, Haute-Marne, Alpes de Haute-Provence, etc.). Ils augmentent les incertitudes, donc les risques. Sur ce point, l’Anses reconnaît qu’après une campagne de prophylaxie obligatoire, il peut devenir difficile de trouver des animaux non vaccinés. Cependant, ce problème devrait être résolu puisque, depuis novembre 2010, la vaccination est devenue facultative.

L’Anses recommande d’adapter le protocole de surveillance dans les zones à risque accru

En outre, tous les résultats des typages réalisés par les laboratoires ne seraient pas enregistrés dans la base de données Sigal. Certains sont effectués dans le cadre de la surveillance, d’autres le sont pour l’export. Il est par conséquent difficile d’obtenir des données complètes sur les typages réalisés. La différence entre ces derniers et les résultats enregistrés serait de facteur 10, ce qui complique la tâche des évaluateurs. Par ailleurs, le génome viral vaccinal résiduel peut être mis en évidence par typage jusqu’à quelques semaines après la vaccination. Il est donc délicat de tirer des conclusions fiables des données lorsque les prélèvements sont effectués en période de vaccination.

Ainsi, entre juin et décembre 2010, la proportion de résultats non négatifs aux analyses de groupe viral était importante, supérieure à 1 %, voire à 3 %, pour cinq départements et des résultats de typage positif ont été enregistrés dans trente départements. Ces informations rendent compte de l’identification du génome viral BTV-1 dans le quart nord-est de la France et au sud-ouest du Massif Central (Allier, Aube, Loire, Bas-Rhin), ainsi que dans les Alpes-Maritimes. Le génome du BTV-8 a été identifié entre juin et décembre 2010 en Bretagne, en Vendée, dans la région du Massif Central et au nord d’une ligne qui va de la Seine-Maritime au Jura. Dans les zones à risque accru (voir cartes), l’Anses recommande d’adapter le protocole de surveillance en privilégiant le recours aux prélèvements sur des bovins non vaccinés (à raison de cent cinquante par mois), et aux analyses virologiques. Concernant l’arrivée éventuelle de sérotypes exotiques, l’agence indique qu’il est impossible à ce jour de formuler une prédiction, mais qu’une évolution de la situation vis-à-vis du sérotype 4 en Italie et en Espagne justifierait une réévaluation du risque.

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