Le Salon international de l’agriculture est une belle vitrine des productions françaises

Ah ! le Salon de l’agriculture ! Ses allées remplies de visiteurs, ses vaches, ses moutons, ses cochons, ses couvées et ses politiques déclamant leur amour pour le terroir et pour les agriculteurs ! Seulement 4 % des vétonautes ne voient aucun intérêt à cet événement désormais traditionnel.

Le salon retrouve tous les ans ses habitudes et ses aléas. De la découverte des animaux de la ferme pour les enfants ou plus généralement du monde rural pour les adultes, à la présentation de ce que la France produit de mieux… Il y en a pour tous les goûts. Plus d’un praticien sondé surdeuxreconnaîtla valeur du salon en tant quevitrinedel’agriculture française. D’ailleurs, les politiques l’ont bien compris, ainsi que le soulignent 10% des vétonautes. C’est, chaque année, l’endroit où il faut être. Pour preuve, le battage médiatiquequiaccompagnelavenued’un ministre ou, mieux, d’un ancien président de la République. Dans le cadre de cette dernière édition, la profession vétérinaire a également profité de cette vitrine et de l’afflux de visiteurs (678 732 entrées) pour célébrer son 250^e anniversaire.

Pour un éleveur, il est extrêmement important et valorisant d’exposer ses animaux, et pas seulement dans l’objectif du Concours général agricole. La mise en valeur d’une race profite à l’ensemble de l’élevage. C’est le cas de la vosgienne : beaucoup de visiteurs n’en avaient jamais entendu parler avant que la vache Candy ne vienne orner les affiches de l’édition 2011. Pour un vétonaute sur trois, c’est aussi un moyen de rapprocher le monde rural, de renouer des liens distendus entre les citadins et les agriculteurs, voire de rappeler d’où vient la nourriture, notamment pour les plus jeunes.

Les aficionados regrettent que la part accordée aux animaux régresse d’année en année pour faire place à un aspect plus commercial, destiné non pas aux professionnels, mais bel et bien au grand public. Car c’est bien lui qu’il faut séduire, pour valoriser au mieux l’agriculture locale.