Les enseignants-chercheurs s’inquiètent d’une nouvelle réforme du cursus vétérinaire

Dans une lettre adressée à Marion Zalay, directrice générale de l’enseignement et de la recherche (DGER) au ministère de l’Agriculture, les représentants syndicaux des enseignants-chercheurs des quatre écoles vétérinaires dénoncent leur absence au sein du comité à “haut niveau” chargé de réfléchir à la mise en place d’un nouveau (énième) cursus vétérinaire. Ce comité a été mis en place par le ministre de l’Agriculture à la fin de l’année 2010 « pour prendre en compte, dans la formation vétérinaire, l’évolution du métier, le changement des règles qui le régissent et l’accroissement de la concurrence internationale ». Bizarrement, dans la liste des dix-sept membres de ce comité, Stéphane Martinot, directeur de VetAgro Sup (seul directeur d’école sur la liste), est l’unique représentant des enseignants.

Les représentants syndicaux des enseignants soutiennent la proposition de Bernard Vallat

Outre leur absence du comité, les enseignants s’interrogent sur son objectif. « Dans la lettre de mission du comité, la directrice générale se focalise sur les résultats des Etats généraux du sanitaire qui recommandent de passer à “2+2+2”, soit deux années de classe préparatoire, deux années d’enseignement général et deux années de spécialisation, explique Jean-Louis Pellerin, enseignant à Oniris et signataire de la missive. Nous n’en voulons pas. Nous soutenons la proposition de Bernard Vallat⁽¹⁾ à “1 + 5” c’est-à-dire un an d’école préparatoire et cinq années d’enseignement. » Les enseignants reprochent à la DGER de mettre la charrue avant les bœufs. « Le comité doit remettre ses conclusions pour le mois de mars. C’est ubuesque ! Avant de concevoir un projet de réforme dans la précipitation, ne peut-on pas commencer par réaliser l’audit de celui-ci ? », interroge Jean-Louis Pellerin.

• (1) Chargé de mission sur la réforme des études vétérinaires.