« L’inspection traditionnelle en abattoir doit évoluer » - La Semaine Vétérinaire n° 1439 du 25/02/2011
La Semaine Vétérinaire n° 1439 du 25/02/2011

Entretien. Trois questions à Jean-Luc Angot

Actualité

Auteur(s) : Marine Neveux

La Semaine Vétérinaire : La Direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (Draaf) de Bretagne conduit une expérimentation qui consiste à utiliser des agents, de formation type brevet de technicien supérieur agricole, sur le tri des produits. Qu’en pensez-vous ?(1) Ce protocole, qui illustre le manque d’effectif, sonne-t-il la disparition progressive des vétérinaires inspecteurs en abattoirs ?

Jean-Luc Angot, directeur adjoint de la DGAL : Le programme présenté par la région Bretagne n’a pas commencé et ne se déroulera pas sous le format énoncé pour le moment.

La question des effectifs dans les abattoirs est réelle et des travaux sont actuellement conduits pour améliorer l’efficience de notre inspection et conserver la compétence reconnue des inspecteurs, tant vétérinaires que techniciens. Le vétérinaire officiel est responsable de l’inspection sanitaire en abattoir : cela est clairement mentionné dans le règlement 854/2004 et c’est une constante de l’inspection sanitaire telle qu’elle est reconnue au niveau international.

Néanmoins, l’inspection traditionnelle définie par ce règlement doit évoluer, en particulier pour mieux prendre en compte les informations en provenance des élevages et le niveau sanitaire du pays. De ce fait, les règlements communautaires permettent, depuis plusieurs années, le développement d’inspections allégées dès lors que les animaux sont issus d’élevages satisfaisant à des règles strictes. On parle dans cecasd’inspection visuelle. Les travaux à conduire en Bretagne (etdansd’autres régions en France) porteront sur la mise en place de cette inspection visuelle dans les abattoirs de porcs et sur les conséquences qui en découleront pour l’organisation de nos équipes.

S. V. : Comment ce projet peut-il être accepté au niveau de l’Europe, qui ne reconnaît pas le travail d’un tiers sur l’inspection en abattoir ? Ne risque-t-on pas de mettre en péril les exportations et le système sanitaire français ?

J.-L. A. : La Commission européenne accepte tout à fait la réalisation de programmes pilotes, conduits par un ou plusieurs Etats membres, et qui visent à tester de nouvelles organisations ou méthodes d’inspection. Ces programmes sont encadrés par Bruxelles qui valide leur protocole de mise en œuvre avant leur lancement.

Actuellement, la Commission se penche sur la rénovation de l’inspection sanitaire en abattoir : les Etats, les professionnels, les syndicats de vétérinaires, d’inspecteurs, les organismes internationaux, les associations de consommateurs, etc., sont associés à ces travaux. Parallèlement, elle a saisi l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Aesa) sur la pertinence des actes d’inspection sanitaire tels qu’ils sont définis par la réglementation actuelle en matière de santé tant animale que publique, et sur la définition de critères d’épidémiosurveillance et de seuils de prévalence qui permettraient aux autoritéscompétentesdes Etats membres d’adapter leur inspection en abattoir, dès lors que les seuils nationaux seraient en deçà de ceux requis au plan communautaire.

Au niveau national, des travaux similaires sur la rénovation de l’inspection sanitaire sont également engagés depuis plusieurs mois.

Notre système sanitaire est considéré par nos partenaires commerciaux comme l’un des plus performants au monde et il n’est pas question de l’affaiblir. C’est un enjeu de santé publique et pour nos exportations. Les effectifs des services vétérinaires demeurent essentiellement consacrés à l’inspection en abattoir.

S. V. : Cette procédure doit-elle être expérimentée dans d’autres régions ?

J.-L. A. : Non, cela n’est pas envisagé à ce stade.

Appel à communication

• Association vétérinaire équine française. Le 31 mars prochain est la date limite de soumission des manuscrits pour les journées annuelles de l’Avef. Ces dernières se dérouleront en même temps que le congrès annuel de l’Association française des vétérinaires pour animaux de compagnie (Afvac), du 2 au 4 décembre 2011 à la Cité centre de Congrès de Lyon.

Comme lors des éditions précédentes, une partie du programme sera consacrée aux communications libres. Celui-ci est conçu à partir des propositions formulées par les consœurs et les confrères qui désirent partager leur expérience dans une discipline donnée en présentant des données personnelles originales (observations cliniques singulières, séries de cas, travaux de recherche clinique). Seules les propositions déposées dans les délais sur le serveur seront examinées par les comités scientifiques de l’Afvac et de l’Avef.

Formations e-Learning

Nouveau : Découvrez le premier module
e-Learning du PointVétérinaire.fr sur le thème « L’Épanchement thoracique dans tous ses états »

En savoir plus

Boutique

L’ouvrage ECG du chien et du chat - Diagnostic des arythmies s’engage à fournir à l’étudiant débutant ou au spécialiste en cardiologie une approche pratique du diagnostic électrocardiographique, ainsi que des connaissances approfondies, afin de leur permettre un réel apprentissage dans ce domaine qui a intrigué les praticiens pendant plus d’un siècle. L’association des différentes expériences des auteurs donne de la consistance à l’abord de l’interprétation des tracés ECG effectués chez le chien et le chat.

En savoir plus sur cette nouveauté
Découvrir la boutique du Point Vétérinaire

Agenda des formations

Calendrier des formations pour les vétérinaires et auxiliaires vétérinaires

Retrouvez les différentes formations, évènements, congrès qui seront organisés dans les mois à venir. Vous pouvez cibler votre recherche par date, domaine d'activité, ou situation géographique.

En savoir plus


Inscrivez-vous gratuitement à nos Newsletters

Recevez tous les jours nos actualités, comme plus de 170 000 acteurs du monde vétérinaire.

Vidéo : Comment s'inscrire aux lettres d'informations du Point Vétérinaire

Retrouvez-nous sur
Abonné à La Semaine Vétérinaire, retrouvez
votre revue dans l'application Le Point Vétérinaire.fr