Pour Pierre Saï, directeur d’Oniris, le bilan de la fusion est positif - La Semaine Vétérinaire n° 1436 du 04/02/2011
La Semaine Vétérinaire n° 1436 du 04/02/2011

Ecole de Nantes

À la une

Auteur(s) : Carole André

Le temps de la polémique est terminé », déclare sans ambages Pierre Saï, qui dirige Oniris depuis sa création. Cette dernière, qui a vu le jour en janvier 2010 à Nantes, est issue de la fusion de l’ENVN avec l’Enitiaa (Ecole nationale d’ingénieurs des techniques des industries agricoles et alimentaires). « Les équipes travaillent ensemble depuis un an, les passerelles entre les deux anciens établissements se multiplient. » Les agents administratifs ont été regroupés et les équipes pédagogiques font leurs réunions ensemble. Le département de recherche est commun. Les effectifs du personnel n’ont pas été touchés par cette fusion, précise le directeur du nouvel établissement. A ce niveau, l’école ne fait plus qu’une.

Sur le thème de l’alimentation, les deux écoles avaient des compétences complémentaires qui sont maintenant valorisées. Les différents départements d’enseignement ont été regroupés en un unique, intitulé “biologie,pathologie et science des aliments”. « L’organisation des établissements a été décloisonnée, souligne le directeur. Il faut maintenant réussir ce pari au niveau du fonctionnement quotidien. »

Les deux cultures estudiantines n’ont pas encore réellement d’atomes crochus

Sur le terrain, les deux anciennes écoles sont séparées de 3 km et les passerelles ne sont pas évidentes à mettre en place. Du côté des étudiants, les choses n’ont pas vraiment changé. Les deux bureaux des élèves sont incités à travailler ensemble. Une seule association sportive a vu le jour en septembre, lorsque les deux bureaux des sports ont fusionné.

Au niveau des cours, peu de changements sont notés. Pour le moment, les étudiants n’en ont pas en commun, même s’il est prévu que cet axe se développe. « Il n’y a pas de grand chamboulement, témoigne une jeune fille de deuxième année en cursus vétérinaire. Les bureaux des élèves restent indépendants pour le moment, car les deux filières ont des vies assez différentes. » Et d’ajouter que « les nouvelles promotions sont toutefois beaucoup plus disposées à accepter le changement et le concept Oniris que les précédentes ». Elle regrette cependant ne pas avoir été informée plus tôt de cette fusion. « Quand nous étions en classe préparatoire, on ne nous en a jamais parlé, alors que le projet était dans les cartons depuis longtemps. Cela n’aurait probablement pas joué sur les inscriptions, mais c’est toujours mieux de faire le choix d’une école en connaissance de cause. »

Quant aux professeurs interrogés sur cette fusion, force est de constater qu’ils ne sont guère locaces et ne manifestent pas d’enthousiasme. Ils semblent pour le moins être encore dans l’expectative.

Pour Pierre Saï, les différences entre les deux établissements s’effaceront avec le temps. « Nous devons créer, au fur et à mesure, une nouvelle culture d’établissement qui ne nie pas les deux cultures initiales. Il faut laisser le temps à chacun de prendre ses marques. » La culture de la nouvelle école repose sur les thèmes de la santé et de l’alimentation. Elle implique aussi plus d’événements communs. Une grande cérémonie des diplômes, par exemple, a été l’occasion de poser les premiers jalons de cette identité. « Un millier de personnes se sont retrouvées à la cité des congrès de Nantes pour la remise des diplômes, se souvient Pierre Saï avec enthousiasme. Pour la première fois, tout le monde avait le sentiment d’appartenir à la même école. »

Le lancement d’une recherche de fonds privés vise à pallier le manque de crédits

Les finances représentent le seul point noir du tableau positif présenté par le directeur. Aucun crédit supplémentaire n’a été obtenu lors de la fusion et les restrictions budgétaires sont conséquentes. L’école est victime à la fois de la réduction des crédits de fonctionnement, liés au budget de l’Etat, et de celle de la dotation pour la recherche, du fait de ses nouvelles modalités de calcul. « Il est certain que nous ne sommes pas aidés pour créer un nouvel établissement, indique le directeur. Nous aurions préféré être en situation de croissance ». Afin de faire face à cette conjoncture, le conseil d’administration s’est fixé deux objectifs : limiter les dépenses et augmenter les recettes, grâce au développement de la formation continue, à la taxe d’apprentissage et à toute forme de mécénat et de sponsoring. La recherche de fonds privés est lancée. « Je reste confiant pour l’avenir, ajoute Pierre Saï. Je crois en la capacité de l’école à accroître ses recettes. Il n’y aura pas de coupes sombres. »

La loi sur l’autonomie des universités permet effectivement une plus grande liberté vis-à-vis des mécénats privés, et les partenariats se multiplieront au fil des mois. Ces financeurs risquent d’être très sollicités, et seules les écoles et les universités qui présentent une image à forte valeur ajoutée tireront leur épingle du jeu. Une guerre qu’Oniris entend bien gagner grâce à sa nouvelle identité.

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