« Nous allons communiquer plus massivement auprès des écoles préparatoires »

La Semaine Vétérinaire : Un an après la fusion, quels sont les changements concrets qui sont intervenus sur les plans administratif, financier, de l’enseignement, etc. ?

Stéphane Martinot : A ce jour, en termes administratif, nous avons fait évoluer l’organigramme puisque nous avons désormais un seul établissement, qui est actif sur les deux sites de Lyon et de Clermont-Ferrand. Celui-ci est piloté par un directeur général et deux directeurs généraux adjoints sur chacun des sites. Notre objectif a été de supprimer “les doublons”. Ainsi, nous n’avons plus qu’un service de ressources humaines, un financier et un d’information, et nous avons opté pour un mode de fonctionnement unique. Pour la construction budgétaire, nous sommes partis sur un budget pour l’exercice 2010-2011 qui additionne les deux précédemment en œuvre. Nous sommes actuellement en train de construire un nouveau budget. Celui-ci devrait être de vingt-six millions d’euros (versus vingt-deux millions pour l’ENVL).

S. V. : Du côté des élèves de Lyon et de Clermont-Ferrand, qu’est-ce qui a changé du point de vue de l’enseignement depuis un an ?

S. M. : Premièrement, les deux cursus sont maintenus. Cependant, des passerelles se mettent en place. Des vétérinaires enseigneront la santé publique aux étudiants en agronomie. Inversement, des professeurs d’agronomie interviennent dans le cursus des étudiants vétérinaires en matière d’économie rurale. Par ailleurs, nous sommes en train de construire un parcours pour les étudiants vétérinaires de cinquième année et les élèves en dernière année d’agronomie, afin que ceux qui le souhaitent bénéficient de programmes en commun. Ceux-ci devraient être opérationnels en 2011-2012.

S. V. : Au niveau de la recherche, certains programmes communs ont-ils été lancés ?

S. M. : Nous avons identifié trois grandes thématiques de recherche : une vétérinaire sur les modèles animaux, une agronomique sur le développement des territoires, et une transversale sur l’adaptation des systèmes de production et de la qualité des aliments. Ces trois thèmes ont été validés par le conseil scientifique et les programmes se mettent en place.

S. V. : Certains acteurs, notamment les enseignants de classes préparatoires, déplorent le peu de communication mis en place par VetAgro Sup et le manque de lisibilité que ce déficit générait pour beaucoup. Pourquoi tant de frilosité à communiquer ?

S. M. : Le plus gros risque avec la création de VetAgro Sup était d’introduire de la confusion dans l’esprit des élèves en classes préparatoires, donc de les voir s’interroger sur l’école dans laquelle ils devaient s’inscrire. Désormais, VetAgro Sup est en ordre de marche et nous allons communiquer bien plus massivement auprès des écoles préparatoires, mais aussi d’autres acteurs avec lesquels nous sommes amenés à travailler.