Assurance-vie
Gestion
ENTREPRENDRE
Auteur(s) : Patrick Lelong
Les fonds en euros des contrats d’assurance-vie offrent des performances qui vont de 3,30 % à 4,30 %, d’après les premiers résultats des compagnies d’assurances. Pourquoi de telles différences ? Elles peuvent aller jusqu’à 1 %, alors que les fonds en euros sont majoritairement investis en obligations à hauteur d’au moins 80 % des primes versées. Plusieurs raisons expliquent ces écarts.
La première, c’est l’ancienneté du fonds et le calendrier d’achat des obligations. Ces dernières sont conservées par l’assureur jusqu’à leur échéance, autrement dit leur remboursement. Si elles ont été souscrites à une bonne période, par exemple dix ans auparavant, elles rapportent à hauteur de 5,5 %. Souscrites aujourd’hui, elles offrent environ 3 % (pour les obligations d’Etat).
La seconde explication a trait à la taille du fonds. Plus il est important, plus il est difficile de trouver la contrepartie. Et si les résultats ont été plutôt satisfaisants les années précédentes, le fonds sera victime de son propre succès, puisque les épargnants vont vouloir y verser de nouveau leurs primes. Selon la conjoncture, les petits fonds peuvent se montrer plus performants qu’un grand. Si les taux d’intérêts remontent, il sera plus réactif. Au contraire, si les taux d’intérêts diminuent, il sera facile d’amortir cette baisse avec un fonds important. Dans ces conditions, investir dans deux contrats d’assurance-vie peut se révéler judicieux, l’un avec un petit fonds en euros et l’autre avec un fonds important.
Mais d’autres raisons peuvent justifier cette différence de rentabilité. Tout d’abord, les frais. Moins ils sont élevés et plus la compagnie ou la mutuelle distribuera un taux élevé. Ensuite, les investissements proprement dits. Les compagnies peuvent choisir d’acheter des obligations d’entreprises (corporates dans le jargon des spécialistes) qui rapportent le double des obligations d’Etat. En outre, elles ont la possibilité d’acquérir un nombre d’actions variable, et de les vendre dès qu’une plus-value intéressante se présente. Les compagnies investissent ainsi entre 2 et 20 % dans des actions, ce qui fait toute la différence.
Les fonds en euros doivent toujours être privilégiés, et pour cause : les résultats acquis le sont définitivement et le capital investi ne peut baisser. C’est donc un investissement qui joue la sécurité. Mais, bien entendu, cette dernière s’obtient au détriment de la performance. Ceux qui ont investi dans un fonds en euros pendant la crise et le recul du marché des actions n’ont pas perdu d’argent. Mais comment améliorer la performance tout en conservant le maximum de sécurité ?
Ceux qui investissent dans un contrat d’assurance-vie pour une période assez longue (huit ans et au-delà) ont intérêt à utiliser deux outils. Le premier, c’est le “fonds en euros diversifié”. Tous les contrats ne le proposent pas, mais si le vôtre comprend un tel fonds, il est conseillé de l’utiliser. La sécurité est la même que pour un fonds en euros classique. Cependant, le gestionnaire peut se permettre plus d’audace dans ses placements, parce qu’il s’inscrit sur du long terme. Si votre contrat ne dispose pas de ce fonds, vous pouvez placer 15 % de vos primes dans des fonds en “unités de compte” de type “actions diversifiées”, et assortir ces versements d’un ordre auprès de votre gestionnaire, à l’instar de ce qui se passe en Bourse : si les valeurs montent de 15 %, il placera la plus-value dans le fonds en euros pour la sécuriser et la rendre définitive (par effet de cliquet), si elles baissent d’au moins 15 %, il vendra et placera les sommes dans le fonds en euros. C’est une manière habile de profiter des hausses sans être prisonnier des baisses.
Au final, il n’est pas nécessaire d’attendre huit ans pour tirer profit d’un contrat d’assurance-vie. L’argent reste immédiatement disponible, bien que la fiscalité soit plus douce au bout de cette période. Mais sur une seule année, un placement en assurance-vie n’a pas de sens, car il convient d’amortir les éventuels frais de chargement pris sur la prime et les frais de gestion pris sur l’encours.
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