Une goutte de mucus suffit pour la transmission horizontale de l’herpèsvirus - La Semaine Vétérinaire n° 1435 du 28/01/2011
La Semaine Vétérinaire n° 1435 du 28/01/2011

Val-d’Oise. Rhinopneumonie équine

Actualité

Auteur(s) : Marine Neveux

Les foyers d’herpèsvirose de type 1 (EHV1) identifiés ces dernières semaines dans le Val-d’Oise sont en cours de stabilisation. Seule la souche dite “neuropathogène”, qui se distingue par les séquences de nucléotides de l’ADN polymerase du virus(1), a circulé lors de cet épisode. Cette souche est plus virulente, car elle se réplique efficacement chez le cheval et conduit à des charges virales plus élevées. Le virus peut ainsi se diffuser plus facilement au sein de l’organisme et atteindre notamment le système nerveux central, provoquant alors des troubles nerveux. « Avec la souche neuropathogène, le risque que le cheval développe des symptômes nerveux est significativement plus important », explique notre confrère Guillaume Fortier, du laboratoire Frank Duncombe (Calvados).

Les foyers du Val-d’Oise ont touché un nombre conséquent de chevaux, car les effectifs étaient le plus souvent peu ou pas vaccinés. Les chevaux sans couverture vaccinale, dits “naïfs”, sont en effet plus sensibles au virus.

La meilleure prévention actuelle, outre la gestion des mouvements des équidés, est le contrôle quotidien de la température des chevaux à risque et leur isolement dès que l’un d’entre eux présente une hyperthermie.

La gestion de l’écurie est également essentielle : le personnel doit être sensibilisé au fait qu’il est un vecteur potentiel du virus, car la contamination horizontale est importante pour la rhinopneumonie. « Dans une goutte de mucus ou de jetage, il peut y avoir une quantité suffisante de virus pour infecter un autre cheval », insiste Guillaume Fortier.

En outre, « trois à quatre semaines après la détection du dernier cas sont nécessaires avant de décréter qu’un foyer est éteint », explique notre confrère. Quant au risque de résurgence de l’infection au sein des mêmes foyers, il est assez rare. Après un passage viral, une immunité naturelle se met généralement en place.

  • (1) Voir aussi : S. Pronost, R.F. Cook, G. Fortier, P.J. Timoney et U.B.R. Balasuriya, Equine Vet. J., 2010, vol. 42, n° 8, pp. 672-674.

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