Le coaching vise à l’émergence des potentiels de l’individu dans une optique de performance

Le coaching a pour objectif la gestion des potentiels humains. Il représente l’une des réponses possibles au grand écart qu’exigent parfois les vies professionnelle et personnelle. Cette méthode emprunte des outils aux sciences humaines, mais aussi aux disciplines traditionnelles orientales (yoga, méditation, etc.). Leur emploi requiert des compétences qui sont rarement étudiées comme telles dans les universités et les grandes écoles.

Le coaching travaille sur l’articulation (ou le couple) liberté-responsabilité, car il s’agit d’aider au changement du sujet, mais avec un objectif précis et un contrôle des résultats. La mission du coach consiste donc à faire émerger, par un accompagnement sur mesure, les potentialités d’un individu en vue de la réalisation d’une performance. Pour cela, il fait appel à l’écoute, la confiance et la reformulation.

Il existe deux types de coaching. Le premier est tourné vers l’action, et sa mise en œuvre privilégie l’encadrement, le conseil et la formation. Le second, dit “coaching d’état”, consiste en un soutien par le questionnement et l’approche éthique. La réunion des deux est possible. L’exemple le plus pertinent en la matière est le coaching sportif.

Le but du coaching est de faire de son sujet un meilleur gestionnaire de lui-même

Pour être efficace, le coaching doit se nourrir du doute (il emprunte une partie de son savoir-faire aux théories des organisations), du sport (pour la confiance en soi et la volonté de performance), du développement personnel et des sciences humaines. Le coaching est utilitariste. Il a pour objectif de faire de son sujet un meilleur comptable et gestionnaire de lui-même. Il l’amène à créer davantage de valeurs et à en apprendre les exigences en les acceptant. Le contrôle de soi et de son environnement devient essentiel : ce n’est plus seulement une qualité, mais un véritable objectif. Toute opération de coaching débute par un véritable questionnement, ce qui est indiqué dans le cadre d’un accompagnement sur mesure.

Ce bilan personnel consiste, en autres, à recenser les qualités, les défauts, les désirs et les valeurs de l’élève. Un coaching réussi est l’alliance de la performance et du bien-être. Pour cela, l’art et la manière du coach seront d’indiquer comment le sujet peut concilier ces deux univers : celui du monde des choses (l’opinion, le bavardage), et celui intime du “je”. Pour formuler cela de manière plus philosophique, le coach aide son client à vivre « dans le vertige de l’ouvert », dans la dimension de « l’être avec l’autre ». Avec cette idée de s’accorder comme un piano avec ce qui l’entoure.

Quelle que soit la méthode, le coaching part de l’idée que le sujet n’est pas maître de lui-même puisque son inconscient le maîtrise. Comme l’inconscient, selon la formule de Lacan, « est structuré comme un langage », il est régi par les symboles. Le coach aidera son client à élucider son rapport à autrui et aux autres. Il lui faudra appréhender le monde, non en tant qu’objet, mais en tant que sujet. Face à la difficulté de la démarche, la formation du coach prend toute sa dimension. Pour l’heure, le pire et le meilleur se rencontrent sur le marché. Toujours est-il que cette discipline commence à être enseignée à l’université. Tirer un bilan serait prématuré mais, au fil des ans, la tendance s’oriente vers davantage de professionnalisation.

Actuellement, quatre types ou niveaux de coaching sont principalement pratiqués : le coaching de crise (qui accompagne la perte de sens et de repères) ; le coaching plus existentiel (quand le manager se demande par exemple pourquoi il travaille, quel est le sens de son labeur); le coaching de situation (qui s’adresse aux changements de contexte et d’enjeux pour le sujet et l’entreprise) ; le coaching d’évolution (qui prend en compte le développement, l’adaptation de l’être).