Les vétonautes ne voient pas l’intérêt d’adhérer à une mutuelle santé conventionnelle pour les salariés - La Semaine Vétérinaire n° 1429 du 10/12/2010
La Semaine Vétérinaire n° 1429 du 10/12/2010

Entre nous

QU’EN PENSEZ-VOUS ?

Auteur(s) : Nicolas Fontenelle

Soyons optimistes. Disons que si 40 % des vétonautes ne souhaitent pas que leurs salariés, vétérinaires ou auxiliaires, profitent d’une mutuelle santé spécifique à la profession, c’est qu’ils n’ont pas encore pris connaissance de toutes ses modalités.

Dès le 1er janvier prochain donc, les 17 000 auxiliaires et 4 500 vétérinaires salariés de la profession vont pouvoir accéder à un régime conventionnel de remboursement complémentaire des frais de soins de santé. A une condition : que leurs employeurs le leur permettent. L’adhésion à cette mutuelle n’est pas obligatoire pour l’employeur. Cependant, si celui-ci décide d’y recourir, alors tous les salariés de la structure se trouvent dans l’obligation de s’affilier, sauf les salariés à employeurs multiples, qui bénéficient d’une couverture obligatoire dans le cadre d’un autre emploi, et ceux déjà couverts par le biais de leur conjoint. Les salariés seront affiliés individuellement et pourront, s’ils le souhaitent, étendre cette couverture à l’ensemble de leur famille.

Qui va payer ? Ce sera cinquante-cinquante. La cotisation s’élève à 30 € par mois (15 € en Alsace-Moselle) dont la moitié est prise en charge par l’employeur. C’est là que le bât blesse pour certains. « J’ai cinq salariés. A 15 € par mois, cela fait 75 € chaque mois, 900 € dans l’année, calcule un sondé. Puis cela augmentera joyeusement. Nous n’avons pas fini de relever nos tarifs rien que pour payer de plus en plus de charges. » Si cela peut le rassurer, la cotisation employeur n’est pas soumise à charges et la cotisation salariée est déductible du net fiscal.

Avec l’institution de prévoyance Vauban Humanis, qui gérera financièrement cette mutuelle, les partenaires sociaux (le Syndicat national des vétérinaires d’exercice libéral et les représentants des salariés) auront la charge de piloter ce régime pour le maintenir à l’équilibre. La cotisation de 30 € sera maintenue pendant deux ans. Un premier bilan sera effectué à cette date, pour juger de la nécessité ou non d’ajuster ce montant en fonction du nombre d’adhérents.

Voici quelques exemples de remboursements : les verres de lunettes seront garantis à hauteur de 100 % de la base de remboursement (BR) de la Sécurité sociale + 2,5 % du plafond mensuel de la Sécurité sociale (PMSS = 2 885 € en 2010) par verre et par an. Les prothèses dentaires remboursées par la Sécurité sociale seront prises en charge à 200 % de la BR, et à 120 € par an pour les prothèses non remboursées. Les actes de spécialités seront couverts à 250 % de la BR. Une option facultative permet d’améliorer ces remboursements.

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En somme, on prend l’employeur pour un imbécile

On me propose à moi, employeur, une charge sociale supplémentaire volontaire ! Dans quel intérêt ? On sait déjà que notre culture sociale pervertie essore l’employeur, mais là c’est le comble. Mon esprit insurgé n’y voit qu’une incitation vicieuse à témoigner de la repentance par la mise à disposition d’un outil de rédemption sociale… Cette dérive vers l’asservissement volontaire va combler les prétentions hallucinantes de la fraction terroriste du salariat. En somme, on prend l’employeur pour un imbécile. Ma logique échaudée en déduit naturellement que, pour avoir imaginé se faire bien voir, ce petit bonus va vite grandir en droit acquis, et ne manquera pas d’être muté en préjudice en cas de résiliation… Et pour cause ! Cela me rappelle le plan d’épargne entreprise que j’avais ouvert au bénéfice de mes auxiliaires. Une ALD débutante l’a exploité au maximum avant de faire racketter ma trésorerie par les prud’hommes. C’est que le sens du racket s’apprend vite dans une société qui traîne ses créateurs d’emplois aux galères. Le vétérinaire de souche est passé de maître à employeur, puis requalifié d’exploiteur en vache à lait.

Jean-Claude Jestin
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