La synchronicité est faite de coïncidences signifiantes - La Semaine Vétérinaire n° 1428 du 03/12/2010
La Semaine Vétérinaire n° 1428 du 03/12/2010

Mystères de la conscience

Gestion

DIRIGER

Auteur(s) : Jean-Michel Saint-Omer

La synchronicité peut se définir, selon les termes mêmes du psychiatre Stanislav Grof, comme « la coïncidence hautement improbable qui ne peut s’expliquer par le principe de causalité, principe qui forme la pierre angulaire de la pensée scientifique occidentale. Elle montre que conscience et matière ne sont pas deux entités séparées ». Selon lui, le cerveau conserverait inconsciemment, dans sa psyché, non seulement la mémoire de sa venue au monde, mais aussi le souvenir de la vie prénatale, des débuts de son existence embryonnaire, de sa conception, ainsi que de la vie de ses ancêtres (humains ou animaux). Mais d’où vient cette mémoire ? Le psychiatre Carl Jung parle d’archives de l’inconscient collectif. Une mémoire sans support physique, peut-être gravée dans le champ de la conscience elle-même.

Pour Stanislav Grof, la synchronicité est un épisode de la conscience holotropique (celle qui va, selon ses termes, vers la complétude). Pour Carl Jung, la synchronicité est le principe de la relation acausale.

Quelques exemples d’événements qui ne s’expliquent pas par la causalité

Carl Jung cite l’expérience du biologiste autrichien Paul Kammerer. Ce dernier achète un ticket de tramway, puis aussitôt après un billet pour se rendre au théâtre, lequel porte un numéro identique à celui du ticket de transport. Ce même soir, la même séquence de chiffres continue d’apparaître dans un numéro de téléphone qui lui est communiqué.

Autre exemple, celui de Camille Flammarion, le célèbre astronome français, qui s’est beaucoup intéressé à ces phénomènes pour les avoir longuement et méticuleusement observés. C’est ainsi qu’il relate le cas de M. Deschamps. Jeune enfant, ce dernier se voit offrir un morceau de plum-pudding particulier et rare par un certain M. de Fontgibu. Puis, il n’a plus l’occasion de goûter à ce mets jusqu’au jour où il figure à la carte d’un restaurant parisien. M. Deschamps commande donc un morceau de pudding, mais le serveur lui dit alors qu’il n’en reste plus, car la dernière part vient d’être commandée par M. de Fontgibu, qui se trouve dans la salle au même instant. Des années plus tard, M. Deschamps se retrouve dans une soirée où l’on sert le fameux pudding et il dit à l’assistance : « Il ne manque plus que M. de Fontgibu. » Or, au même moment, on frappe à la porte. Et un vieillard, M. de Fongtgibu, apparaît. Il est là par erreur, à cause d’une adresse erronée.

Tous les témoignages recueillis ne peuvent pas être des mensonges. Camille Flammarion, en particulier, cite des auteurs célèbres qui ont partagé ces expériences et qui auraient préféré ne pas en parler plutôt que de perdre en crédibilité. On comprend bien la difficulté pour la science d’appréhender ces phénomènes, car pour le discours scientifique dominant, le monde est une chaîne de causes et d’effets. Peut-on parler de probabilités ? Non, car de tels événements, et c’est là même leur définition, sont hautement improbables.

Réalités objective et subjective ont des frontières mouvantes

Pour Carl Jung, la synchronicité est présente quand des éléments de la réalité consensuelle ont un lien significatif avec des expériences intérieures telles que les rêves ou les visions. Selon lui, notre psyché peut interagir avec le monde de la matière. Les notions de réalité objective et subjective n’ont plus alors les frontières conventionnelles que nous leur attribuons.

On retrouve les mêmes préoccupations dans le domaine de la physique quantique ou relativiste. De nombreux auteurs se sont exprimés sur le sujet et leurs interrogations et suggestions sont proches des conclusions des deux psychiatres. On sait que la synchronicité chez Carl Jung est importante, même si par crainte du formatage scientifique, il n’en fait état que tardivement. Elle est aussi présente dans les archétypes et leur rôle dans la psyché humaine. Carl Jung suggère alors l’existence d’une zone d’ombre entre la matière et la conscience, qui formerait une sorte de “pont” entre « l’intérieur et l’extérieur ».

On sent bien la difficulté de rendre compte de manifestations pour lesquelles il n’existe pas d’explications vraiment scientifiques. La démarche de Stanislav Grof consiste à collecter et à classer tous ces événements, ce qui constitue une démarche scientifique, même si la méthode scientifique classique à proprement parler ne peut appréhender de tels phénomènes particuliers et non reproductibles sur commande.

Formations e-Learning

Nouveau : Découvrez le premier module
e-Learning du PointVétérinaire.fr sur le thème « L’Épanchement thoracique dans tous ses états »

En savoir plus

Boutique

L’ouvrage ECG du chien et du chat - Diagnostic des arythmies s’engage à fournir à l’étudiant débutant ou au spécialiste en cardiologie une approche pratique du diagnostic électrocardiographique, ainsi que des connaissances approfondies, afin de leur permettre un réel apprentissage dans ce domaine qui a intrigué les praticiens pendant plus d’un siècle. L’association des différentes expériences des auteurs donne de la consistance à l’abord de l’interprétation des tracés ECG effectués chez le chien et le chat.

En savoir plus sur cette nouveauté
Découvrir la boutique du Point Vétérinaire

Agenda des formations

Calendrier des formations pour les vétérinaires et auxiliaires vétérinaires

Retrouvez les différentes formations, évènements, congrès qui seront organisés dans les mois à venir. Vous pouvez cibler votre recherche par date, domaine d'activité, ou situation géographique.

En savoir plus


Inscrivez-vous gratuitement à nos Newsletters

Recevez tous les jours nos actualités, comme plus de 170 000 acteurs du monde vétérinaire.

Vidéo : Comment s'inscrire aux lettres d'informations du Point Vétérinaire

Retrouvez-nous sur
Abonné à La Semaine Vétérinaire, retrouvez
votre revue dans l'application Le Point Vétérinaire.fr