SNVEL : combien de divisions ?

Selon les responsables du syndicat, il y a 2 450 praticiens adhérents, un nombre en stagnation depuis trois ans. « Nous touchons 20 % des vétérinaires et 44 % des cabinets », constatent-ils. « Le taux est similaire dans les autres professions libérales de santé, mais la répartition s’y fait sur plusieurs syndicats, précise Jean-Pierre Kieffer, président du Syndicat des vétérinaires d’Ile-de-France (SVRP). Cela dit, je me souviens qu’à une époque, 95 % des confrères étaient syndiqués. » Comment recruter de nouveaux adhérents ? Avec quelles actions, quel discours ? Un atelier des RNV devait permettre aux délégués départementaux du syndicat d’y voir plus clair.

Le syndicat est avant tout vu comme un défenseur de la profession

Le SNVEL a lancé en début d’année une enquête (par courrier électronique) auprès de 8 568 vétérinaires. 693 libéraux y ont répondu, dont 55 % ne sont pas adhérents. Les adhérents sont majoritairement des hommes (74 %), 77 % ont plus de 40 ans et exercent en canine. Parmi les non-adhérents, la proportion d’hommes est similaire, mais ils sont plus jeunes : un tiers d’entre eux ont moins de 40 ans. Les adhérents mettent au crédit de leur syndicat la défense la profession (92 %), la fourniture d’imprimés tels que le passeport (74 %) et les actions de formation (Formavéto) (69 %). Les non-adhérents apprécient plutôt la fourniture d’imprimés (71 %), mais s’enthousiasment moins de la défense de la profession (65 %) ou des actions de formation (52 %). Heureusement pour le SNVEL, 86 % des adhérents sont satisfaits des actions de celui-ci et 95 % sont prêts à renouveler leur adhésion. Mais comment faire adhérer de nouveaux praticiens ? Le prix de la cotisation ne semble pas un frein. « En Ile-de-France, nous faisons payer 150 € en plus de la cotisation nationale, cela n’empêche pas les nouvelles adhésions », témoigne Jean-Pierre Kieffer, qui reconnaît que la situation démographique est particulière dans cette région.

Plusieurs conseils ont été proposés par les délégués présents dans l’assemblée pour dépasser les initiatives “basiques” telles que l’organisation de réunions locales : créer du lien social en proposant aux vétérinaires d’interagir sur des sujets de la vie quotidienne au-delà du simple aspect syndical, “incarner” le syndicat trop souvent vécu comme une nébuleuse, clarifier la situation entre Ordre et SNVEL en évitant que trop d’élus portent les deux casquettes, etc.