Méditer en évitant les obstacles à la pratique - La Semaine Vétérinaire n° 1420 du 08/10/2010
La Semaine Vétérinaire n° 1420 du 08/10/2010

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Auteur(s) : Jean-Michel Saint-Omer

Pour bien méditer, il faut “dresser notre mental”. Il devient alors évident qu’il existe en nous une énorme résistance à l’introspection. Méditer consiste donc à transformer le cheval fou de nos pensées en un animal domestique. On y arrive pas à pas (jamais au trot ni au galop), et toujours à force de travail et de répétition. C’est le cavalier (et donc nous-mêmes) qui doit commander le cheval. Nous avons vu, dans les chroniques précédentes, les postures à adopter, le temps qu’il fallait y consacrer et les modalités de concentration. Voyons maintenant quelles sont les barrières que le méditant va rencontrer et qu’il lui faudra lever au fur et à mesure de sa pratique.

• L’inconfort physique. Il est courant, dans les débuts, de ressentir une douleur, souvent sous forme de crampes. Le remède est simple : il faut changer la posture. Avec la pratique, ces douleurs vont s’estomper, puis disparaître.

• Le besoin de se gratter. C’est effectivement une constante et une curiosité. Essayez de la faire disparaître sans vous gratter. Bien entendu, si cela se révèle impossible, grattez-vous lentement pour ne pas entretenir un cycle complet de demande de la part de votre corps.

• La somnolence. Méditer n’est pas dormir. Mieux vaut éviter de méditer après un repas. Si la somnolence survient, il faut pratiquer le “rappel de soi” ou “rappel à soi”. Il est aussi possible de se représenter le mot ou la couleur invoqué initialement, sur lequel il convient alors de se concentrer à nouveau. Plus généralement, ne méditez pas si vous êtes fatigué, allez plutôt vous reposer.

• Ressentir de l’essoufflement. On consomme moins d’oxygène en cours de méditation. Nous ne devrions donc pas nous sentir essoufflés, bien au contraire. Mais c’est là une ruse du “cheval” que nous évoquions en début de chronique : une distraction, une récréation de notre mental qu’il ne faut pas suivre.

• Une sensation d’engourdissement. On peut avoir l’impression que le corps change de “densité”. Ce qui se passe en réalité est que le corps est ressenti différemment. Il n’existe plus en tant que simple “poupée” du mental. La perception du corps change, tout simplement. Il ne faut pas s’en inquiéter.

• Un changement de température. Certains peuvent ressentir des bouffées de chaleur. D’autres, au contraire, éprouvent une sensation de froid. Ces sensations siègent souvent le long de la colonne vertébrale. Elles sont normales. Dans la tradition, on parle de circulation d’énergie sur des points précis. Ces sensations vont s’amoindrir avec la pratique.

• Avoir des visions. Ce sont, en quelque sorte, des hallucinations sous une forme atténuée. Elles sont assez rares. On peut, par exemple, entendre de la musique (ou une seule note, voire des bourdonnements) ou encore “voir” des images, un peu comme des flashes. Il faut les laisser venir et se concentrer à nouveau, sans violence, pour souffler mentalement sur ces sensations dès qu’elles apparaissent et les visualiser en train de disparaître.

Plus généralement, le méditant débutant peut voir monter en lui des émotions (qui se traduisent par des pleurs, sans raisons apparentes), ou ressentir de l’angoisse. C’est un effet du “pardon à soi-même” évoqué dans nos précédentes chroniques. Contrairement à une idée reçue, ces manifestations ne sont pas dangereuses (sauf lorsqu’elles relèvent de la psychiatrie ; dans ce cas, la pratique de la méditation n’est pas recommandée). Il est possible de méditer en groupe ou accompagné par un méditant expérimenté. Certains éprouvent un sentiment de dépression, une sorte de tristesse. Si la réaction émotionnelle est trop forte, elle peut révéler un symptôme, dont il convient de parler avec un thérapeute. Ce n’est pas la méditation elle-même qui provoque la tristesse. Au contraire, avec la pratique, elle stabilise les émotions. Un dernier conseil : évitez d’associer la méditation à un état précis. « Je médite quand je suis heureux, quand je suis malade, fatigué, etc. ». La méditation n’est pas une pratique associée à un état particulier, elle est une technique. Bonne pratique.

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