Vétoquinol commercialise un antiparasitaire « quatre en un » - La Semaine Vétérinaire n° 1419 du 01/10/2010
La Semaine Vétérinaire n° 1419 du 01/10/2010

Antiparasitaire. Une action contre les douves immatures

Actualité

Auteur(s) : Éric Vandaële

Pour le traitement antiparasitaire des bovins de cet automne, Vétoquinol lance Vermax-D®, solution injectable à base d’ivermectine à 5 mg/ml et de closantel à 125 mg/ml.

Pour bien différencier cette association des solutions injectables Ivomec D® et Virbamec D® à base d’ivermectine à 10 mg/ml et de clorsulon à 100 mg/ml (douvicide adulticide), Vétoquinol présente l’association avec le closantel comme un antiparasitaire « quatre en un ». Cet antiparasitaire est en effet à la fois efficace contre les nématodes, les parasites externes (poux, gales et varrons), ainsi que sur les douves, aussi bien adultes qu’immatures. C’est ce dernier point qui différencie Vermax-D® des associations avec le clorsulon. Le résumé officiel des caractéristiques du produit (RCP) précise que « l’efficacité est supérieure à 90 % sur les douves immatures âgées de plus de sept semaines [avec aussi] une réduction des capacités de reproduction et d’excrétion des œufs des douves exposés au closantel à l’âge de cinq semaines ».

L’intérêt du closantel réside en effet dans son action contre les douves immatures, qui permet d’interrompre le cycle de la douve et la réexcrétion d’œufs plus précocement et donc plus durablement qu’avec les douvicides adulticides. L’ivermectine et le closantel sont contre-indiqués chez les vaches laitières ainsi que dans les deux mois précédant la mise bas.

Les doses d’emploi habituelles de l’ivermectine (0,2 mg/kg) et du closantel (5 mg/kg) correspondent à une injection sous-cutanée de 1 ml/25kg (au lieu de 1 ml/50 kg pour les solutions injectables habituelles à 1 % d’ivermectine). Axience distribue depuis mars 2008 la même association d’ivermectine et de closantel (Closamectine®) développée par Norbrook. Vermax-D® est présenté en centrale en flacons de 100, 250 et 500 ml dans des coques plastiques vertes à des tarifs “centrale” légèrement inférieurs aux coques rouges d’Axience. Ces prix sont 10 à 25 % supérieurs à ceux des associations « trois en un » d’ivermectine et de clorsulon. Vétoquinol prévoit de dédier un site Internet à ce médicament : www.vermax-d.fr.

Cascade

• LMR lait du closantel. Le comité vétérinaire de l’Agence européenne du médicament a approuvé le 17 septembre pour le closantel la fixation d’une limite maximale de résidus (LMR) provisoire à 45 µg/kg dans le lait des vaches et des brebis (valable jusqu’au 1er janvier 2013). Cette LMR provisoire fait suite à une demande de l’Irlande en vue de faciliter l’emploi de closantel dans le cadre de la cascade chez les vaches et les brebis laitières. Le nouveau règlement LMR 470/2009 permet en effet à un Etat membre, en l’occurrence l’Irlande, de demander la fixation d’une LMR pour une substance active utilisée via la cascade. En l’absence de LMR dans le lait, l’emploi du closantel est contre-indiqué, mais pas interdit, chez les laitières.

Source : Agence européenne du médicament.

Gibier

• Antibiothérapie pour les faisans. Alpharma, qui distribue en France la gamme Aivlosin®, antibiotique du laboratoire britannique Eco, à base de tylvalosine, signale que la poudre orale dosée à 625 mg/g de ce macrolide est désormais officiellement indiquée chez les faisans comme « traitement des maladies respiratoires associées à Mycoplasma gallisepticum, à la dose de 25 mg par kg de poids vif pendant trois jours consécutifs et avec un temps d’attente de deux jours ». Deux présentations sont destinées aux faisans atteints de mycoplasmose (voir photo): un sachet de 16 g correspondant au traitement de 400 kg de poids vif par jour, un sachet de 40 g pour 1 000 kg de poids vif par jour. La poudre orale soluble est aussi indiquée chez les poulets et les porcins.

Matériel chirurgical

• Sutures “rurales”. Génia élargit sa gamme de fils en dévidoir à destination des vétérinaires avec le Lacfil®. Ce fil synthétique résorbable tressé est composé d’un copolymère d’acide glycolique (90 %) et d’acide lactique (10 %). L’acide lactique modifie le comportement du fil en retardant son hydrolyse et sa résorption dans un premier temps. La résorption complète du fil résiduel est, à l’inverse, facilitée dans un second temps, achevée en soixante-dix jours environ. Le fil est disponible en bobines dans les décimales 2 à 8. Génia considère ce fil comme “polyvalent” pour les sutures de l’utérus (césarienne), ainsi que des parois musculaires et cutanées.

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