Le marché s’enrichit en petits échographes adaptés à la pratique rurale

Les vétérinaires recherchent, pour la pratique rurale pure, essentiellement des appareils d’échographie petits, portables, légers et robustes, dont l’ergonomie est adaptée à la prise en main (la sonde dans une main, l’écran dans l’autre), et qui fonctionnent en autonomie sur batterie. L’examen gynécologique par voie transrectale, chez la vache, la brebis ou la chèvre, peut être la seule utilisation de ces appareils, mais d’autres fonctions, comme la mesure du gras dorsal ou le sexage des embryons, sont parfois souhaitées. La qualité d’image de ces appareils est assez faible, mais convenable pour un examen rapide et précis. L’écran est souvent petit, car l’appareil est compact, mais suffisant pour les diagnostics de gestation. Ils sont tous équipés d’une sonde endorectale linéaire et parfois de plusieurs sondes, qui permettent d’autres applications. Une sonde de fréquence 7,5 MHz permet d’obtenir une image de plus haute définition qu’une sonde de 5 MHz. Sa pénétration est moindre, mais elle est suffisante pour un diagnostic de gestation. Le port en bandoulière de certains modèles permet de laisser les deux mains libres, d’autres se portent de façon pratique au poignet. Ces appareils, entièrement numériques, donnent la possibilité d’enregistrer les images, qui peuvent ensuite être transmises directement à un ordinateur ou par l’intermédiaire d’une clé USB. Leur prix est réduit.

D’autres échographes, petits et portables, sont plus exigeants en qualité d’image, plus polyvalents, équipés de plusieurs sondes et parfois de Doppler, mais moins robustes. Ils sont plus chers et ont peu d’intérêt pour une activité rurale seule, mais ils sont conseillés pour l’équine ou la canine. Ils ne sont pas présentés ici.

Un choix s’impose pour le praticien, selon son budget et l’activité privilégiée

Les praticiens mixtes peuvent être tentés par un compromis entre leurs activités rurale et canine, dont les besoins sont fort différents, que ce soit en portabilité, en qualité d’image (qui doit être bien meilleure pour une échographie en canine que pour un diagnostic de gestation en rurale) ou en robustesse. Toutefois, la plupart du temps, l’amélioration de la qualité de l’image se fait aux dépens de la portabilité et de l’autonomie de l’appareil. Leur poids avoisine rapidement 10 kg au minimum, et ils fonctionnent sur secteur pour la plupart. Ces appareils intermédiaires sont souvent solides et équipés de plusieurs sondes, notamment une sonde rectale pour la rurale et une microconvexe, utilisable à la fois pour l’échographie abdominale et l’échocardiographie. Dans ce cas-là, un choix s’impose pour le praticien, selon son budget et l’activité qu’il souhaite privilégier, canine ou rurale, pour déterminer si le plus important est la qualité de l’image ou la praticabilité.

Plusieurs appareils peuvent convenir aux deux activités, si la canine n’est pas pointue. Pour la plupart, ils ne fonctionnent pas sur batterie et leur utilisation requiert une prise électrique.

Plutôt qu’opter pour cette solution intermédiaire, le praticien peut aussi investir dans deux appareils, un petit portable avec une faible qualité d’image, mais peu cher, pour la rurale, et un plus pointu et qui répond à ses attentes en canine. Les deux applications sont distinctes, mais le travail est de qualité dans les deux cas de figure.