Christophe Roy, la passion des abeilles

Pour le jeune vétérinaire de Riom-ès-Montagnes, la passion de l’apiculture remonte à l’enfance : « Dans les Deux-Sèvres, toutes les fermes, à l’époque, avaient des ruches. Mon grand-père, éleveur moutonnier, en avait lui aussi. Quand je suis arrivé dans le Cantal, j’y ai repris goût. Mon père m’a d’abord offert deux ruches, puis un copain éleveur, et apiculteur également, m’a beaucoup appris. » Perfectionniste, Christophe Roy suit même une solide et coûteuse formation proposée par les écoles vétérinaires d’Alfort et de Nantes, avec un stage chez un professionnel et un diplôme à la clé : « J’en suis revenu plus heureux et plus compétent, je l’espère. Aujourd’hui, j’ai dix ruches. J’en consacre trois à la production ; à la mi-août je récupère, pour ma famille et mes amis, 50 à 60 kilos de miel, dans lequel se trouvent toutes les fleurs de la prairie de moyenne montagne : trèfle blanc, myosotis sauvage, renouée, bleuet, etc. ». Il garde les autres ruches pour mettre en application ses connaissances théoriques : « Cette année, j’ai tenté une récolte de pollen, et je me suis équipé pour faire de l’élevage de reines. Je ne suis pas certain d’avoir la compétence technique, car cela est pointu. » Ayant réuni sept ou huit confrères apiphiles, il a créé la commission apicole de la Société nationale des Groupements techniques vétérinaires (SNGTV) : « Ce sont des vétérinaires aux profils différents, installés aux quatre coins de la France. En plus de notre métier, nos partageons une passion commune. C’est sympa. »