Si la communication professionnelle s’ouvrait, que souhaiteriez-vous mettre en place ? - La Semaine Vétérinaire n° 1412 du 02/07/2010
La Semaine Vétérinaire n° 1412 du 02/07/2010

Entre nous

FORUM

Une publicité limitée à sa propre clientèle

Thierry Cazajous, praticien à Nay (Pyrénées-Atlantiques)

J’exploiterais le site Internet de la clinique en présentant notre gamme de services, notre matériel, éventuellement nos tarifs, notamment à propos des remises sur les médicaments, et en proposant la vente en ligne de produits non soumis à ordonnance, comme les oligo-éléments ou les aliments, mais uniquement à notre clientèle. Diffuser de telles informations sur un plus grand territoire n’a aucun intérêt, c’est même dangereux. En rurale, la concurrence entre vétérinaires se situe surtout au niveau du médicament. Si une publicité est permise à grande échelle, nous favoriserons ceux qui n’hésitent pas à s’en servir de manière peu scrupuleuse, à savoir les “affairistes” du médicament. La communication tarifaire à outrance comporte plus de dangers que de bénéfices pour la plupart des structures mixtes et rurales traditionnelles. La publicité, c’est faire du commerce, ce qui va à l’encontre de la mouvance actuelle de la prescription du médicament. Avec le décret prescription-délivrance, nous avons un rôle essentiellement technique et nous ne pouvons délivrer des médicaments qu’à nos clients. Le but aujourd’hui, du moins en rurale, n’est pas de racoler des clients en jouant sur les prix ou sur la qualité des services, mais plutôt d’avoir un esprit confraternel. C’est au niveau de la profession vétérinaire en général qu’il faudrait se servir de la communication, afin de nous positionner comme des intervenants majeurs dans le milieu de l’élevage, à travers nos nouveaux services et notre bonne utilisation du médicament.

Libéraliser l’accès des sites Internet de cliniques

David Nicklaus, praticien à Béziers (Hérault)

Il faudrait libéraliser l’accès des sites Internet des cliniques vétérinaires, afin qu’ils deviennent consultables par tout le monde. La limitation des sites aux clients, ainsi que les mots de passe freinent indiscutablement leur consultation et les situent à un niveau de concurrence inférieur à d’autres, notamment ceux de vente en ligne de produits vétérinaires. Ouvrir la communication des cliniques vétérinaires au grand public donnerait plus de poids à la profession dans les combats qu’elle a à mener par rapport aux pharmaciens, aux vendeurs d’aliments ou aux dentistes équins, par exemple. Toutefois, je ne suis pas convaincu qu’une publicité étendue et non contrôlée apporte un bénéfice à la profession. Utilisée à des fins purement commerciales, elle entraînerait, à mon avis, une paupérisation de la profession en termes d’image. Tomber au niveau des dépliants qui s’entassent dans les boîtes aux lettres aboutirait vraisemblablement à une perte de crédibilité d’un point de vue médical. Les structures qui auraient les moyens et la volonté d’engager une telle communication seraient favorisées, au détriment de la compétence technique et de la qualité des soins. Pourquoi ne pas imaginer que les financements de la publicité puissent être obtenus via l’ouverture des capitaux extérieurs autorisés par la directive “services” ? La communication des cliniques doit être un minimum encadrée et réfléchie. Il est important qu’à travers un élargissement de la communication, la profession conserve sa crédibilité et une image médicale.

Je serais partisan d’une publicité “institutionnelle”

Philippe Maroille, praticien à Garches (Hauts-de-Seine)

Avec le formidable essor du commerce en ligne ces dernières années, Internet est devenu un moyen de communication incontournable et d’avenir. Il serait intéressant que chaque clinique puisse disposer de son propre site web et supprimer les mots de passe, pour un accès facilité aux clients. Nous pourrions ainsi nous faire connaître, préciser la situation de la clinique et présenter nos services. Actuellement, un certain nombre de règles sont dépassées dans le Code de déontologie (positionnement de la signalétique, débat sur le nom d’une clinique, etc.) et mériteraient d’être remises à l’ordre du jour. La directive “services” va d’ailleurs dans ce sens, en voulant faire tomber certaines barrières déontologiques. La publicité, dans mon esprit, est plutôt associée à l’audiovisuel et à la presse. Cependant, distribuer des tracts avec les tarifs de la clinique, par exemple, me paraît trop agressif et contribuerait à nous assimiler uniquement à des commerçants. De même, faire de la publicité à la télévision ne présente aucun intérêt pour nous, d’une part parce que le coût des spots publicitaires serait inabordable pour la plupart de nos structures et, d’autre part, parce que nos clientèles sont locales et non nationales. En revanche, je serais partisan d’une publicité “institutionnelle” pour la profession. Des campagnes publicitaires du type « mon vétérinaire est le garant de la santé des animaux » ou encore « mon vétérinaire participe à la sécurité alimentaire » auraient un meilleur impact.

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