Trois cas de myopathie atypique équine sont recensés en Savoie

Pour la première fois, la myopathie atypique équine vient de frapper en Savoie. Deux chevaux de trois ans et un autre de huit ans ont été victimes de cette maladie à Chautagne. Tous étaient installés dans un centre équestre et séjournaient dans le même enclos depuis plusieurs semaines. « J’ai été alerté dans l’après-midi pour le premier cheval. A mon arrivée, je l’ai trouvé debout, mais immobile, incapable de marcher. Puis il a été pris de convulsions, d’une perte d’équilibre, et sa température était très basse », raconte Bernard Lesobre, qui a pris en charge les équidés atteints.

Le lendemain, deux autres chevaux présentaient les mêmes symptômes. « Ils ont tenu quarante-huit heures, le temps de faire des prélèvements sanguins qui ont confirmé mes craintes », ajoute le praticien, qui n’avait jamais diagnostiqué de cas similaires en Savoie et en Haute-Savoie auparavant, deux départements où il exerce. « J’ai immédiatement alerté le Réseau d’épidémio-surveillance en pathologie équine (Respe), chargé de recenser tous les cas depuis l’apparition de cette maladie, qui n’a été diagnostiquée que chez un cheval, en région Rhône-Alpes, précisément en Ardèche. »

Les analyses de laboratoire confirment le diagnostic de myopathie

« J’ai réalisé des prélèvements de foie et de fibres musculaires sur le premier cheval, envoyés pour analyse à l’école de Lyon. Ils ont confirmé la présence de la myopathie atypique équine. En revanche, nous n’avons pas poussé les analyses plus loin au niveau du sol et de la flore du pré dans lequel séjournaient les animaux. Cela dit, le parc concerné présente les caractéristiques décrites dans des cas similaires. Ce pré est notamment traversé par un cours d’eau, il est bordé d’arbres et était humide lors des jours qui ont précédé l’apparition de la maladie », précise Bernard Lesobre.

Toutefois, si le Respe ne recense qu’un cas de myopathie atypique chez un cheval en Rhône-Alpes, en octobre et novembre 2007, cette même maladie avait touché trois des quatre zèbres de Grévy du parc zoologique de la Tête-d’Or, à Lyon. A la suite à cette première alerte sur l’arc alpin, la Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations de Savoie (pôle santé et protection animale) a mis en garde les vétérinaires et les propriétaires d’équidés, en fournissant des précisions sur cette maladie. D’autres départements ont également été touchés en France depuis le début de l’année.