Permanence des soins : une majorité de vétonautes réclament un “15” pour la médecine vétérinaire - La Semaine Vétérinaire n° 1406 du 21/05/2010
La Semaine Vétérinaire n° 1406 du 21/05/2010

Entre nous

QU’EN PENSEZ-VOUS ?

Auteur(s) : Nicolas Fontenelle

Comment organiser la permanence et la continuité des soins vétérinaires de manière pérenne sur l’ensemble du territoire, tout en allégeant les contraintes des praticiens qui ressentent les gardes comme un fardeau de plus en plus lourd à porter ?

La question n’est pas nouvelle et n’a pas encore trouvé de solutions. Dans une étude réalisée auprès de 560 structures (98 % des praticiens rhônalpins), leconseilrégionalde l’Ordrede Rhône-Alpes(1) évoque plusieurs pistes d’amélioration,dont certaines figurent dans laquestiondenotre sondage. Dans cette région, 33 % des structures assurent elles-mêmes leurs gardes, 20 % renvoient vers une structure qui prend en charges les urgences vingt-quatre heures sur vingt-quatre et 47 % sont intégrées dans un service de garde organisé entre confrères. Les deux derniers modèles sont particulièrement présents dans les agglomérations et gèrent essentiellement les animaux de compagnie.

L’enquête met surtout en avant la diminution des structures rurales de 15 % durant les dix dernières années, tandis que les effectifs faisaient un bond de 76 %, essentiellement en canine. Comme la pyramide des âges en rurale est largement défavorable, ce qui se vérifie également au niveau national, le système est fragile, même si, selon l’Ordre régional, il répond encore aux besoins et aux attentes des éleveurs et de la population en général.

Quelles solutions adopter pour améliorer le système ? Les vétonautes plébiscitent deux mécanismes déjà mis en place par les médecins : un numéro d’urgence avec régulation des appels à l’instar du 15, et des maisons médicales de garde, structures ouvertes uniquement à cette fin, dans lesquelles les vétérinaires volontaires se relaieraient. Les deux solutions ne sont pas exclusives l’une de l’autre : la plupart des maisons médicales de garde en santé humaine bénéficient de la régulation des appels du 15.

Mais le remède n’est-il pas surdimensionné ? Avant d’en arriver là, peut-être faut-il simplement mieux structurer le bon vieux tour de garde. « Avoir le bon sens de savoir qui fait ses gardes, de proposer les coordonnées à ses clients, et entretenir des relations correctes avec les confrères du coin, voilà la solution », explique un vétonaute.« Riendemieux qu’une bonne entente entre confrères », commente un autre. Pas si simple… En Rhône-Alpes, deux tiers des praticiens de la région disent vouloir mettre en place ce service entre eux. L’Ordre va donc leur proposer un schéma de fiches de liaisons et un règlement intérieur afin de favoriser la constitution de réseaux de garde et d’éviter les tensions. A suivre.

  • (1) Voir La Semaine Vétérinaire n° 1403 du 30/4/2010, pp. 12-13.

réactions Internet

Passer une convention entre confrères

Les contraintes du service de garde demande une astreinte importante et ce temps n’est pas rémunéré pour le praticien libéral qui prend un salarié. La simplicité serait que ceux qui ne veulent pas assurer leurs obligations de permanence des soins passent une convention supervisée par l’Ordre avec leurs confrères proches qui paieraient une astreinte sur la base du salariat. Ce serait bien plus simple pour les clients qui auraient un service plus rapide et plus proche. Ce système pourrait être mis en place rapidement par décision autoritaire de l’Ordre des vétérinaires : tout travail mérite salaire.

José-Marie Fournier

Les maires s’en moquent

Il faut mettre en place un numéro d’urgence. Il y en a assez de soigner gratuitement des animaux trouvés je ne sais où qui n’appartiennent, bien sûr, à personne et dont on ne sait pas quoi faire une fois guéris. Evidemment, les mairies s’en moquent éperdument du moment que nous sommes là pour recueillir gratuitement en plein milieu de la nuit les animaux gentiment amenés par les pompiers…

Céline Meurant

Canins, allez voir en rurale

Chacun ses gardes, rémunérées par un supplément digne de ce nom ! Cela fait partie du métier. Je propose à tous les vétérinaires de “ville” qui pleurnichent pour leurs gardes de faire un tour par les campagnes, berceau de notre profession.

Claudio Chimienti
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