Les vétérinaires des armées françaises couvrent cinq théâtres d’opérations

Les vétérinaires des armées appartiennent au corps des praticiens du Service de santé des armées (SSA). Ils sont actuellement au nombre de soixante-dix-huit officiers de carrière et sous contrat, dont vingt officiers féminins, auxquels il faut ajouter une centaine d’officiers de la réserve opérationnelle. Dans le cadre de la révision générale des politiques publiques (RGPP), l’effectif des vétérinaires de carrière et sous contrat est en voie de diminution et devrait atteindre le nombre de soixante-treize en 2015. es vétérinaires militaires pratiquent leurs activités en métropole au sein de six directions et dix-huit structures vétérinaires régionales, ainsi que dans cinq cliniques spécialisées (médecine équine à la Garde républicaine de Paris, Fontainebleau et Saumur, et médecine canine à Suippes et Gramat). Six d’entre eux ont une activité exclusive de chercheur au sein de l’Institut de recherche biomédicale du SSA. Enfin, cinq vétérinaires exercent leurs activités outre-mer, à La Réunion, à Djibouti, en Guyane, en Nouvelle-Calédonie ou au Sénégal, où ils peuvent être affectés avec leur famille pour des durées de deux ans.

Des missions variées en opérations extérieures et en métropole

Les vétérinaires des armées assurent des soins aux animaux militaires, participent aux missions de recherche et d’épidémiologie du SSA et veillent à l’application, au sein des services de la Défense, des dispositions réglementaires relatives à la protection animale et à l’hygiène de la restauration collective. Pour cette dernière activité de contrôle officiel, ils sont aidés par trente-six techniciens civils et militaires.

Les missions des vétérinaires des armées se sont récemment étendues, en opérations extérieures et en métropole, au contrôle de la qualité des eaux destinées à la consommation humaine, ainsi qu’à la maîtrise des risques de transmission des agents responsables de zoonoses ou d’épizooties.

Les vétérinaires des armées sont actuellement présents sur cinq théâtres d’opérations (Afghanistan, Tchad, Côte-d’Ivoire, Liban ; le poste au Kosovo étant désormais occupé par un technicien vétérinaire). Ces opérations hors du territoire national sont l’opportunité de coopération entre les services des armées de différentes nations. L’importance de la santé publique vétérinaire et de l’épidémiologie dans la préparation de ces opérations extérieures est maintenant reconnue et de plus en plus souvent utilisée par les différents niveaux de commandement.

• Source : note du vétérinaire-chef des services, Philippe Ulmer, chef du bureau vétérinaire de la Direction centrale du service de santé des armées.