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Vieillissement cérébral de l’homme et du chien

Les lésions dégénératives du cerveau suivent exactement le même processus chez l’homme et le chien, a indiqué Catherine Escriou, maître de conférences en neurologie à l’école de Lyon (VetAgro Sup). Le vieillissement du cerveau se traduit ainsi par trois mécanismes :

– une atrophie cérébrale, avec dilatation des ventricules latéraux et diminution de l’épaisseur du parenchyme cortical ;

– des dépôts de peptide Β-amyloïde dans le cerveau, associés à des lésions d’angiopathie amyloïde ;

– une perte de neurones. Ces lésions sont la conséquence de la “cascade amyloïde”, du stress oxydatif, de l’altération du métabolisme du glucose et d’autres mécanismes comme des inflammations chroniques. D’installation progressive, elles ont des répercussions fonctionnelles et cognitives. Ce dysfonctionnement cognitif canin se manifeste par une désorientation, une modification des interactions sociales, une perte des apprentissages et du rythme veille-sommeil, une altération du niveau d’activité. La présence d’au moins l’un de ces symptômes est observée chez 28 % des chiens de plus de onze ans et chez 68 % des plus de quinze ans. Toutefois, prévient Catherine Escriou, ces signes sont observés pour toute lésion du cortex et il convient de ne pas négliger d’autres hypothèses (tumeur, insuffisance rénale chronique, etc.). L’apparition de ces lésions peut être retardée grâce à des stimulations (mentales, visuelles et via une activité physique) et à l’alimentation (antioxydants et apport d’une énergie facilement assimilable, autre que le glucose). Aucune molécule n’a montré un intérêt curatif, selon la conférencière.