L’élevage intensif, en plus de contribuer à la pollution des eaux, participe au réchauffement climatique - La Semaine Vétérinaire n° 1405 du 14/05/2010
La Semaine Vétérinaire n° 1405 du 14/05/2010

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Auteur(s) : M. S.

L’un des principaux défis en termes d’impact environnemental à relever dans les années à venir est certainement la diminution des effets délétères imputables à l’élevage intensif. Alors que la filière agricole bretonne représente seulement 7 % de la surface agricole française, elle concentre sur son territoire la moitié des élevages de porcs et de volailles, et 30 % des élevages de bovins. Les récents épisodes de marées vertes témoignent de l’incapacité de cette région à absorber ses excédents en matières azotées. En plus de s’amasser sur les plages et de produire en se décomposant des éléments toxiques, elles peuvent consommer une grande quantité d’oxygène dissous dans l’eau et créer de véritables zones mortes.

Le méthane contribue à l’effet de serre

D’après l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’élevage mondial contribuerait, à hauteur de 18 %, aux émissions totales de gaz à effet de serre. Le potentiel de réchauffement du méthane (CH4) est égal à soixante-deux fois celui du CO2. Rien qu’en France, l’agriculture contribuerait à 70 % des émanations de ce gaz. Sachant que le CH4 reste douze ans dans l’atmosphère, soit près de dix fois moins longtemps que le CO2, une diminution de la production de méthane aurait un effet plus immédiat sur le réchauffement climatique qu’une modification des émanations de CO2. Une grande partie du CH4 issu des exploitations agricoles est produite par les ruminants (250 à 500 l/j par bovin). Différentes stratégies sont envisagées afin de diminuer les émanations de méthane d’origine digestive. La modification de l’écosystème microbien responsable de la fermentation et de la production de méthane ou le développement d’additifs alimentaires sont des axes de recherche prometteurs. Des chercheurs de l’Institut national de la recherche agronomique (Inra) ont montré qu’il est possible de diminuer de 30 % la production de méthane en incorporant des huiles végétales riches en acides gras polyinsaturés dans l’alimentation des vaches laitières. Des recherches menées à la station expérimentale de l’Inra de Clermont-Ferrand-Theix montrent qu’un apport en lipides issus de la graine de lin permet de diminuer significativement la production de CH4 tout en maintenant le niveau de production des animaux. De plus, la graine de lin, riche en acide linolénique, a un effet bénéfique sur la valeur nutritionnelle du lait.

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