Une forte résistance de Campylobacter jejuni aux quinolones est observée en république Tchèque

En 2006, 46 % des poulets de chair tchèques étaient porteurs de Campylobacter jejuni et 2,7 % de Campylobacter coli. En 2007, les prévalences étaient respectivement égales à 42,7 % et 2,4 %. Ces résultats sont issus d’une enquête⁽¹⁾ menée, en 2006 et 2007, dans douze abattoirs choisis de façon à couvrir tout le territoire de la république Tchèque. Tous les mois, dix écouvillons cloacaux par lot d’oiseaux ont été réalisés chez des poulets âgés de trente-cinq à quarante jours. Au total, les prélèvements (152 en 2006 et 154 en 2007) ont concerné la moitié des fermes de poulets de chair du pays.

La résistance aux antimicrobiens des souches de C. jejuni isolées lors de cette enquête a aussi été étudiée. La méthode utilisée est celle des dilutions et les critères retenus sont ceux édités par l’Union européenne⁽²⁾. Une forte résistance aux quinolones est observée : elle est de 77,4 % vis-à-vis de l’acide oxolinique et de 71,7 % pour la ciprofloxacine. La résistance de C. jejuni à l’ampicilline atteint 26 %, un taux jugé important par l’auteur (^{voir tableau}). Ces résultats sont liés à la prescription fréquente de ces antibiotiques dans les élevages de poulets.

Ces données ont été comparées avec l’antibiorésistance des souches de C. jejuni isolées en médecine humaine. Le taux de résistance est plus faible en médecine humaine, à l’exception des résistances aux tétracyclines. Il est de 54,6 % pour la ciprofloxacine, de 59,7 % pour l’acide oxolinique et de 15,6 % pour l’ampicilline. Ces pourcentages sont les plus importants enregistrés en république Tchèque.

• (1) J. Bardon : « Prevalence of Campylobacter jejuni and its resistance to antibiotics in poultry in the Czech Republic », Zoonoses and Public Health, 2009, n° 56, pp. 111-116.

• (2) 2007/516/EC.