Dis-moi comment tu tiens à ton NAC, je te dirai quel client tu es

Cyril Chovet distingue quatre catégories de “clients NAC” selon la façon dont ils considèrent leurs animaux (^{voir graphique}).

Les NAC usuels

La majorité des NAC se rangent dans cette catégorie. En effet, les propriétaires ont souvent un lien affectif fort avec leurs animaux (même s’il est parfois à sens unique !). Contrairement aux idées reçues, la plupart d’entre eux considèrent que « les NAC sont des chiens et des chats comme les autres ! », souligne notre confrère. La consultation doit donc être au même niveau que celle des carnivores domestiques. Il convient de ne pas penser à l’argent à la place du propriétaire.

Les NAC Kleenex, ou NAC jetables

Ce sont souvent des petits reptiles ou les cochons d’Inde des enfants. Pour les propriétaires, le remplacement de ces animaux coûte moins cher qu’une consultation. Le lien affectif du propriétaire “payeur” avec l’animal est faible. Face à lui, le praticien doit proposer des soins de qualité, mais aussi des alternatives, tout en le responsabilisant.

Les NAC membres de la famille

Ce sont des animaux “d’exception”, comme les perroquets ou les tortues qui se transmettent de génération en génération. Dans ce cadre, le praticien est plus pédiatre que vétérinaire ! Pour les propriétaires, aucun soin n’est impossible. Il faut laisser le client maître de son budget, mais lui donner des possibilités de paiement échelonné.

Les NAC Rolex, ou NAC vitrines

Il s’agit de reptiles ou d’oiseaux de grand prix, ou encore de petits mammifères de collection (500 à 2 000 € à l’achat), avec lesquels les propriétaires n’ont presque aucun lien affectif. Leur fort attachement pour l’animal est uniquement lié à la valeur de ce dernier. Les clients qui appartiennent à cette catégorie demandent des soins de qualité (il ne faut pas hésiter à référer). Le vétérinaire doit privilégier la compréhension des traitements et du pronostic. En effet, pour ces propriétaires, le prix engagé est synonyme de réussite du traitement.

Une cinquième catégorie peut être recensée, celle des “professionnels”. Il s’agit de clients éleveurs, plus ou moins amateurs, qui prennent en compte la rentabilité financière. Ils s’apparentent en général aux propriétaires de NAC jetables ou de NAC vitrines. Dans ce cadre, le travail du praticien est proche de celui d’un exercice en animaux de production.