Mycoplasmose ovine. Avis de l’Afssa
Actualité
Auteur(s) : Stéphanie Padiolleau
L’incidence de l’agalactie contagieuse des petits ruminants dans les Pyrénées-Atlantiques(1) a augmenté durant les trois dernières années, alors qu’aucun foyer n’a été détecté entre 2003 et 2006. L’Afssa, saisie pour réaliser l’évaluation technique du programme de lutte actuel et l’évaluation technique et économique de l’impact de cette maladie à l’échelle d’un élevage et du département, a rendu un avis partiel(2) le 10 février dernier. Le rapport définitif sera remis dans le courant de l’année.
Le groupe de travail mis en place par l’agence estime que « l’éradication n’est pas un objectif raisonnable à court terme ». Les raisons avancées sont multiples. L’affection est enzootique dans la région, mais aussi en Espagne. Les nouveaux foyers sont localisés dans une zone à forte densité d’élevages ovins laitiers, où il est complexe de faire respecter les mesures de biosécurité. L’isolement des cheptels est difficile à obtenir dans des secteurs où un même chemin peut être utilisé par plusieurs élevages pour aller des pâtures aux salles de traite. Par ailleurs, les doubles clôtures préconisées pour limiter les contacts ne sont pas toujours installées, malgré l’attribution de subventions aux cheptels atteints.
Les cas cliniques sont soumis à une déclaration obligatoire. Les symptômes frustes en début d’évolution retardent la détection qui, souvent, n’a lieu qu’après les tests de dépistage, dont la fréquence varie selon la zone (indemne, tampon ou à risque).
Cependant, l’Afssa estime qu’« un objectif d’assainissement est envisageable ». Elle recommande pour cela la mise en place d’une « gouvernance claire du programme » qui détermine les rôles de chacun des acteurs, un accompagnement personnalisé des élevages infectés, une amélioration des conditions de dépistage, notamment en raison du manque de sensibilité du test sérologique actuellement employé, une augmentation de l’implication des vétérinaires.
L’abattage total est inapplicable à l’ensemble des cheptels atteints (cinquante mille animaux dans deux cents cheptels). Il est cependant recommandé lors de l’apparition d’un foyer en zone indemne.
Le recours aux vaccins employés en Espagne, qui interfèrent avec le dépistage et compromettent la commercialisation des animaux, ne peut être envisagé au vu de l’absence de données.
(1) Voir La Semaine Vétérinaire n° 1382 du 27/11/2009 en page 34.
(2) L’avis complet est disponible sur www.afssa.fr/Documents/SANT2009sa0156.pdf
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