Et les vétérinaires de l’année 2009 sont…

Jeanne Brugère-Picoux, un “compagnonnage” médecins/vétérinaires réussi

Tenace, elle y est parvenue ! Membre titulaire de l’Académie vétérinaire depuis 1999 et de celle de médecine depuis 1997 (entres autres), notre consœur a réussi pour la première fois à organiser, en novembre dernier, une journée dédiée aux maladies émergentes et aux zoonoses dont l’originalité et l’intelligence résidaient dans la présentation des conférences par des “couples” médecins/vétérinaires. Une complémentarité des approches inévitable dans ce domaine. Pour cette raison, Jeanne Brugère-Picoux (A 69) est arrivée en seconde position de l’élection du Vétérinaire de l’année. Cette journée a abouti à l’élaboration de recommandations pour rapprocher les deux médecines, selon le concept « un monde, une seule santé » (c’est-à-dire l’unicité des maladies animales et humaines). Devant l’ampleur du sujet, l’Académie de médecine y consacrera un ouvrage au printemps, pour prolonger ce compagnonnage entre médecins et vétérinaires.

L’an passé, notre consœur a également été élue secrétaire européenne de l’ONG Safe Supply of Affordable Food Everywhere (SSAFE). Cette dernière travaillera notamment en collaboration avec l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE), l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Codex alimentarius dans les domaines de la protection animale et de la réglementation en santé animale dans un but d’harmonisation au niveau mondial.

Jeanne Brugère-Picoux est par ailleurs membre de plusieurs sociétés scientifiques et professionnelles, de commissions et de groupes de travail, en tant qu’experte⁽¹⁾. Elle s’est particulièrement illustrée dans le domaine de la recherche sur les encéphalopathies spongiformes transmissibles des ruminants, dès 1988, un sujet pour lequel elle a été sollicitée lors de nombreuses conférences à travers le monde (Japon, Pologne, Portugal, Québec, Etats-Unis, Burkina Faso, Algérie, Maroc, etc.) et consultée par des structures officielles nationales (présidence de la République, Sénat, Assemblée nationale, Inra, DGAL, ministères du Commerce et de la Santé) et internationales (Europe, Organisation mondiale de la santé, Parlement européen, Unesco), des sociétés nationales ou multinationales du secteur agro-alimentaire, des associations de consommateurs., etc. Elle a aussi été membre du Comité scientifique européen ad hoc sur les prions de décembre 2001 à mai 2003.

L’influenza aviaire a également mobilisé notre consœur, qui est intervenue à l’occasion de congrès nationaux, auprès des Académies nationale de médecine et d’agriculture, et de l’Académie vétérinaire de France, ou lors de rencontres organisées par la profession (Ordre, Groupements techniques vétérinaires) ou le secteur agro-alimentaire (industriels, éleveurs). La crainte d’une pandémie de grippe humaine due au virus influenza H5N1 a été à l’origine de nombreuses sollicitations en France (et en Afrique francophone).

• (1) Voir le détail sur WK-Vet.fr (rubriques “Semaine Vétérinaire” puis “Compléments d’articles”).