Cinq pièges principaux sont à déjouer lors d’identification des ânes

L’identification des ânes recèle quelques pièges délicats à déjouer. Si les sept races officiellement reconnues font l’objet de standards bien distincts, « rien ne ressemble plus à un âne gris qu’un autre âne gris, d’où l’intérêt du transpondage. Par ailleurs, les épis sont difficiles à notifier. Le poil est laineux, ébouriffé et va dans tous les sens », a témoigné notre confrère Arnaud Triomphe, praticien à Bayeux, lors de la Journée vétérinaire normande le 13 octobre dernier. L’âne du Cotentin est facile à reconnaître, avec sa robe gris tourterelle et sa bande cruciale caractéristique. Quant à l’âne normand, il est identique, mais de couleur baie. Le grand noir du Berry a un gabarit un peu supérieur aux deux précédents. Pour sa part, le baudet du Poitou est reconnaissable à son poil laineux. Trois races ont été reconnues plus récemment, l’âne de Provence et l’âne des Pyrénées en 2008, ainsi que l’âne du Bourbonnais en 2005.

Identifier les ânes requiert des documents spécifiques

Comme chez les chevaux, l’identification des ânes grâce à une puce électronique insérée dans un transpondeur et l’établissement d’un document d’identification sont obligatoires depuis le 31 décembre 2002. La pose du transpondeur répond aux mêmes obligations réglementaires que chez les autres équidés. La puce électronique doit être insérée au niveau du tiers supérieur gauche de l’encolure. En revanche, chez les ânes, le ligament nucal est plus épais. Cette particularité anatomique est sans conséquence réelle pour la pose du transpondeur qui se réalise de la même façon que chez les chevaux.

La vigilance est de mise lors de l’établissement des documents d’identification des ânes. En effet, ceux des Haras nationaux sont spécifiques aux ânes. Il est donc impératif de le mentionner lors des commandes au Sire (système d’information répertoriant les équidés). Le signalement se remplit de la même manière que celui des chevaux. Néanmoins, « il faut bien notifier les bandes cruciales, les bandes scapulaires et les zébrures présentes au niveau des membres », a insisté notre confrère.

La couleur du nez est une autre particularité asine. « Lors de l’identification, il ne faut pas confondre le nez gris et le nez bouchard. » Le premier est de couleur classique, le second est noir.

La description du contour de l’œil des ânes constitue le dernier piège. Dans cette espèce, la muqueuse oculaire est toujours noire, et il convient de faire la différence entre le contour et le liseré de l’œil. Le contour est une bande de 1 cm de large observée directement autour de l’œil. Le liseré est une petite bande de quelques millimètres autour du contour. « Par exemple, chez un âne du Cotentin, le contour est typiquement gris et le liseré roux », a conclu notre confrère.