Prévoir le devenir de l’animal en cas de décès est rassurant pour les personnes âgées - La Semaine Vétérinaire n° 1394 du 26/02/2010
La Semaine Vétérinaire n° 1394 du 26/02/2010

Troisième âge

À la une

Auteur(s) : A. F.

Si l’implication “thérapeutique” de l’animal est encore à explorer, son rôle social et affectif est bien connu, notamment auprès des personnes du troisième âge, souvent seules. Philippe Goessaert, président d’Anim’Aide et trésorier de Vétérinaires pour tous (VPT France), constate que nombre d’entre elles renoncent à reprendre un animal à la mort de leur chien ou de leur chat, par crainte de ne plus pouvoir en assurer les soins suffisamment longtemps. Elles s’interrogent sur son devenir après leur décès ou leur placement en maison de retraite. Sans solution, le risque d’une euthanasie est réel. « Pour le vétérinaire, cette situation représente aussi une frustration et peut faire naître un sentiment d’échec », a expliqué notre confrère à l’occasion du dernier congrès de la Fecava. En effet, à défaut de réussir à le placer “dans l’urgence”, l’euthanasie de l’animal, pourtant en bonne santé, est envisagée, non sans regrets. Se priver de reprendre un nouvel animal est dommageable autant pour le propriétaire qui n’aura plus de compagnon de vie, que pour le praticien qui perd souvent un client attachant.

Dans le cadre de ses opérations “Animal pour un sourire”, l’association VPT œuvre pour favoriser l’acceptation des animaux dans les maisons de retraite (où un résident sur quatre posséderait un animal de compagnie). Elle propose également un placement contractualisé, qui vise à prévoir le devenir de l’animal au décès de son propriétaire ou si son état de santé ne lui permet plus de le conserver.

Le praticien est placé au cœur du dispositif mis en place par VPT

Le principe est simple : il s’agit de rapprocher les animaux futurs candidats à l’adoption des personnes ou des familles prêtes à les accueillir. Le projet repose donc sur la constitution de deux registres. Le premier recense les propriétaires, âgés ou dépendants, demandeurs d’un placement de leur animal « contre bons soins » en cas d’incapacité. Les personnes adhèrent au “contrat de placement” de VPT. Leurs animaux sont recensés dans un fichier distinct. Le second registre fait l’inventaire des foyers d’accueil, provisoires ou définitifs. Les personnes candidates signent un “contrat d’adoption”. Elles peuvent être elles-mêmes âgées… et adhérer alors à un contrat de placement pour l’animal adopté. La boucle est bouclée.

Le vétérinaire occupe une place centrale dans le dispositif. En effet, il informe ses clients de son principe et de son fonctionnement, participe à la formalisation des contrats, constitue et tient à jour les registres. Il peut aussi héberger de manière provisoire les animaux en attente de placement.

Les candidatures au contrat de placement ou au contrat d’adoption restent soumises à l’approbation d’une commission de VPT. En cas de refus, le vétérinaire n’en porte pas la responsabilité, ce qui pourrait nuire à sa relation avec les personnes. Les contrats, de placement comme d’adoption, comportent en effet des conditions qui veillent au respect du bien-être des animaux. Par exemple, les candidats au placement s’engagent à respecter un suivi vétérinaire régulier de leur animal. Au moment du placement, VPT offre une visite sanitaire. L’association dispose également d’un fonds de solidarité pour participer aux frais de santé en cas de maladie. Elle bénéficie de partenariats avec des laboratoires pharmaceutiques qui fournissent gracieusement des produits de santé ou de soins (antiparasitaires, shampooings, etc.).

L’espérance de vie réduite des animaux à placer peut être considérée comme un avantage pour certains adoptants. Ils présentent en outre d’autres atouts. Ainsi, ils sont déjà éduqués, sont souvent plus calmes et ont un passé médical connu.

Des associations spécialisées (Cani-seniors par exemple) et des structures de protection animale mènent également des actions auprès du grand public pour encourager l’adoption des animaux adultes, jeunes mais aussi âgés. Les initiatives de VPT peuvent être développées en collaboration avec elles. Pour Philippe Goessaert, « cela répond à une demande réelle de nos clients, mais c’est aussi une autre façon de soigner ».

Formations e-Learning

Nouveau : Découvrez le premier module
e-Learning du PointVétérinaire.fr sur le thème « L’Épanchement thoracique dans tous ses états »

En savoir plus

Boutique

L’ouvrage ECG du chien et du chat - Diagnostic des arythmies s’engage à fournir à l’étudiant débutant ou au spécialiste en cardiologie une approche pratique du diagnostic électrocardiographique, ainsi que des connaissances approfondies, afin de leur permettre un réel apprentissage dans ce domaine qui a intrigué les praticiens pendant plus d’un siècle. L’association des différentes expériences des auteurs donne de la consistance à l’abord de l’interprétation des tracés ECG effectués chez le chien et le chat.

En savoir plus sur cette nouveauté
Découvrir la boutique du Point Vétérinaire

Agenda des formations

Calendrier des formations pour les vétérinaires et auxiliaires vétérinaires

Retrouvez les différentes formations, évènements, congrès qui seront organisés dans les mois à venir. Vous pouvez cibler votre recherche par date, domaine d'activité, ou situation géographique.

En savoir plus


Inscrivez-vous gratuitement à nos Newsletters

Recevez tous les jours nos actualités, comme plus de 170 000 acteurs du monde vétérinaire.

Vidéo : Comment s'inscrire aux lettres d'informations du Point Vétérinaire

Retrouvez-nous sur
Abonné à La Semaine Vétérinaire, retrouvez
votre revue dans l'application Le Point Vétérinaire.fr