Entretien avec Benoît Assemat, président du SNISPV
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Auteur(s) : Nicolas Fontenelle
Benoît Assemat : Il y a au moins un point positif, c’est de faire travailler les agents de la répression des fraudes avec des agents vétérinaires. Pour ce qui concerne le champ de la qualité de l’alimentation, cela a du sens, nous réclamions cette mesure. Pour le reste, que dire ? Inclure dans la même entité les services vétérinaires et ceux de la cohésion sociale et de la protection des populations n’apporte que de la confusion et de la dilution de compétences. Cela ne touche que la moitié des départements, certes, mais ce n’est pas cohérent.
B. A. : Les remontées que nous avons montrent que beaucoup d’éléments concrets ne sont pas réglés. Si les organigrammes sont globalement définis et mis en place, l’harmonisation n’est pas encore au rendez-vous. Des problèmes concrets restent à traiter, liés notamment au fonctionnement antérieur des services. Par exemple, les rapports d’inspection des agents des fraudes ne sont pas conçus sur le même modèle que ceux des vétérinaires. Le remboursement des frais est presque deux fois plus élevé pour les agents des fraudes, les congés et les RTT ne sont pas traités de façon identique, l’outil informatique n’est pas au point, etc. Tout cela entraînera nécessairement des tensions. L’administration passe aujourd’hui plus de temps à s’occuper d’elle-même qu’à travailler. Nous perdons du temps.
B. A. : Cette réforme a totalement détruit la chaîne de commandement. Mais le 6 janvier dernier, la DGAL a envoyé un mail aux responsables des nouvelles directions [DDPP et DDCSPP, voir ci-dessus, Ndlr] leur demandant de lui fournir les coordonnées de « l’autoritévétérinaireetdesonadjoint » dans le cadre du plan d’urgence sanitaire. C’est une bonne nouvelle. Les Etats généraux du sanitaire nous fournissent l’occasion de demander la reconstruction d’une vraie chaîne de commandement durable autour de cette autorité vétérinaire. Nous souhaitons aussi que soit entrepris un véritable audit de la situation des effectifs. Il n’y a eu, en moyenne, que sept recrutements par an au cours des six dernières années. C’est largement insuffisant pour faire face au risque sanitaire. Nous demandons au moins vingt recrutements annuels. Même avec ce quota, compte tenu des départs à la retraite, l’effectif passera de huit cent quatre-vingt-dix inspecteurs en santé publique vétérinaire aujourd’hui à sept cent cinquante environ en 2030. En fait, il faudrait trente recrutements pas an pour renouveler les effectifs.
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