Des ophtalmologistes créent un réseau fondé sur une qualité de soins optimale

Qui dit directive “services” dit optimisation de la qualité des prestations pour le client. « Mais l’animal, considéré comme un patient, est laissé pour compte. C’est précisément pour replacer nos patients au centre de notre activité » qu’est né le Réseau européen d’ophtalmologie vétérinaire et de vision animale (Reovva), indique Pierre-François Isard, praticien à Saint-Martin Bellevue (Haute-Savoie). A l’origine du projet, six praticiens européens, dont quatre Français, rapidement rejoints par une trentaine de confrères, avec pour objectif une mise en commun de leurs compétences et de leurs moyens à travers un maillage géographique, afin que les propriétaires d’animaux puissent trouver près de chez eux un niveau de soins de haute qualité en ophtalmologie. Ils sont réunis par un ensemble d’engagements “qualité” (voir encadré), dont les aspects techniques sont validés par un conseil scientifique. Les acteurs du Reovva sont reliés par un site Internet (www.reovva.com) qui sera opérationnel à la fin du mois. Outre les échanges, il permettra d’établir une base de données accessible aux praticiens, mais également aux médecins, aux chercheurs et aux étudiants qui en feront la demande. Un accès restreint est en outre prévu pour le grand public.

De la pratique clinique à la recherche et à la pathologie comparée

« La finalité de ce réseau est bien d’offrir des soins de haute qualité en ophtalmologie vétérinaire aux animaux », souligne Pierre-François Isard, l’un de ses fondateurs. Cependant, les ambitions des membres du Reovva incluent également leur participation à des projets de recherche. « Ils sont motivés par leur adhésion au concept de l’unicité de la santé (“One health, one medicine”) et persuadés du bénéfice réciproque que l’animal et l’homme peuvent tirer du développement d’une collaboration entre médecins, vétérinaires et chercheurs », poursuit notre confrère. Les conditions de fonctionnement de ce réseau en font un véritable centre d’investigation clinique vétérinaire. Chaque membre s’engage ainsi à participer à des travaux de recherche, par exemple sur le phénotypage des maladies oculaires, en collaboration notamment avec l’Institut de la vision (IDV). Un conseil de bioéthique est associé au Reovva, pour veiller à ce que ces études soient menées dans le respect du bien-être animal.