Le vétérinaire spécialiste n’a pas de synonyme

L’avis exprimé par les confrères interrogés sur l’intérêt des spécialistes est indéniablement positif⁽¹⁾, ce dont nous nous réjouissons. Toutefois, une confusion est visiblement présente dans leur esprit entre “vétérinaires spécialistes” et vétérinaires “motivés” ou “intéressés” par une discipline.

Il nous semble important de préciser ici qu’en France, le titre de spécialiste est exclusivement réservé aux titulaires d’un diplôme d’études spécialisées vétérinaires (DESV), obtenu soit après un cursus de trois ans, soit par la voie de la validation des acquis de l’expérience (VAE). A ce jour, seuls cinquante confrères peuvent se prévaloir de ce titre dans l’Hexagone. Ce nombre va (enfin !) prochainement augmenter puisque, depuis la publication le 11 juillet 2009 de l’arrêté du 1^er juillet fixant la reconnaissance du titre de vétérinaire spécialiste, les deux cent trente vétérinaires français diplômés d’un collège européen pourront également faire état du titre. Sans juger de la compétence des uns ou des autres, il nous semble utile d’attirer l’attention des confrères sur cette distinction : un exercice exclusif, un exercice itinérant, une activité “préférentielle” (…) ne sont en aucun cas synonymes de vétérinaire spécialiste.

Cette confusion peut être à l’origine d’une mauvaise information, du client en particulier et du public en général. Il pourrait estimer n’avoir pas disposé, de la part de son vétérinaire, d’une information honnête (conforme à ses attentes) indispensable à son consentement éclairé.

Le lecteur peut utilement se référer au site de l’Ordre (www.veterinaire.fr) ou à celui de l’Association des vétérinaires spécialistes français (www.avsf.fr) qui tiennent à jour la liste des spécialistes en France, ainsi qu’au site de l’European Board of Veterinary Specialisation (www.ebvs.org) qui tient à jour celle des diplômés des collèges européens.

• (1) Voir le forum « Les spécialistes sont-ils inutiles ou au contraire indispensables à votre activité ? », publié dans La Semaine Vétérinaire n° 1389 du 22/1/2010 en page 9.