Rapprocher l’animal de la source des rayons optimise les clichés

Les limites techniques des radiographies de haute définition chez les NAC découlent de leur petit gabarit, de la faible quantité de graisse intra-abdominale (ou intracœlomique) et de leur moindre densité osseuse. Elles peuvent être atténuées par l’emploi de films à mammographie (monocouches, haute résolution) et une hausse du milliampérage pour les appareils conventionnels (une grille antidiffusante est rarement nécessaire). Les appareils numériques de dernière génération ont l’avantage de permettre de retravailler les images (rotation, contraste, luminosité, fenêtrage, zoom, etc.).

Un zoom est réalisé en rapprochant l’animal des rayons

Le praticien peut aussi apporter quelques modifications aisées au matériel qu’il possède, même s’il n’est pas des plus adaptés aux espèces de petit gabarit. La technique d’optimisation des clichés radiographiques chez les NAC présentée ici a été décrite par Sam Silverman et Lisa Tell⁽¹⁾. Elle consiste à rapprocher l’animal de la source des rayons X.

Une comparaison entre les rayons X et les pixels d’un écran de télévision permet de comprendre l’intérêt de cette position. La netteté et la qualité de l’image sont proportionnelles au nombre de pixels à l’écran. De la même façon, plus le nombre de rayons qui traversent l’animal à radiographier pour une surface donnée est important, plus l’image sera nette. La quantité de rayons émis ne peut pas être modifiée, mais il est possible de l’augmenter artificiellement en rapprochant l’animal de la source des rayons, tout en maintenant constantes la résolution et la distance entre la cassette et cette source (^{voir schéma}). Ce principe est celui d’un zoom.

Les auteurs présentent un exemple, chez un cochon d’Inde, où la source de rayons X est située à 51 cm de la cassette contenant le film. La différence entre un cliché pris alors que l’animal est placé sur la cassette et un autre alors qu’il est surélevé de 31 cm par rapport à elle conduit à une optimisation de la radiographie et un zoom selon un rapport de deux. L’animal doit être installé sur un support (carton, mousse) qui ne gêne pas le passage des rayons et empêche leur diffusion, afin de protéger le praticien.

Les appareils numériques de dernière génération peuvent être dotés de ce système grâce à une motorisation qui permet de déplacer verticalement la source de rayons sans modifier la position de l’animal.

• (1) S. Silverman, L.A. Tell, Radiology of rodents, rabbits and ferrets, 2005, éditions Elsiever.