Du bon emploi du facteur temps dans les placements - La Semaine Vétérinaire n° 1390 du 29/01/2010
La Semaine Vétérinaire n° 1390 du 29/01/2010

Epargne et stratégie

Gestion

ENTREPRENDRE

Auteur(s) : Patrick Lelong

Les composantes d’un placement sont connues : il s’agit de la liquidité, de la sécurité, de la performance et de la fiscalité. Mais ces caractéristiques n’ont aucun sens si le temps est mal utilisé. Aujourd’hui, les Français épargnent 17 % de leurs revenus. C’est le taux le plus haut depuis 2002. Inquiétude face à l’avenir, peur de la montée du chômage… les raisons ne manquent pas. Mais si nos concitoyens mettent effectivement beaucoup d’argent de côté, ils n’utilisent pas forcément les placements qui correspondent à leurs objectifs. Ils confondent trop souvent liquidité et sécurité et font montre d’une aversion pour le risque.

Trouver le bon dosage entre liquidité et sécurité

La liquidité parfaite, c’est la disponibilité des sommes investies, alors que la sécurité idéale, c’est la garantie que le capital placé et accumulé ne risque pas de diminuer, quels que soient les aléas de la conjoncture. Les professionnels de l’épargne sont unanimes pour relever cette contradiction dans le comportement des épargnants hexagonaux. Par exemple, alors que les sociétés d’investissement à capital variable (Sicav) monétaires ne rapportent quasiment plus rien aujourd’hui en raison de la baisse des taux de la Banque centrale européenne (BCE), les Français conservent plus de trois ans en moyenne de tels placements d’attente. Ils perdent donc tout simplement de l’argent. Il en est de même avec l’assurance-vie. Nos concitoyens veulent toujours savoir à quel moment ils pourront retirer leur épargne de leur contrat. Pourtant, ils détiennent un contrat depuis plus de treize années en moyenne.

Il convient donc d’optimiser les placements et d’adopter une stratégie qui utilise comme il se doit le temps, car il reste le principal “ami” ou “ennemi” de l’épargnant. Une Sicav monétaire à long terme est un mauvais choix. Un investissement en bourse sur une courte période, alors que l’épargne doit rester disponible, l’est tout autant. Il existe plusieurs placements qui marient, avec le bon dosage, liquidité et sécurité.

Epargner de quelques jours à plusieurs mois

Avec les livrets A et bleus, la liquidité et la sécurité sont optimales, mais la rémunération reste faible (1,25 % net pour un plafond de 15 300 €). Même observation pour le livret de développement durable (LDD, ex-Codevi), dont la rémunération est identique pour un plafond de dépôt de 6 000 €. Le mieux rémunéré dans cette famille est le livret d’épargne populaire (1,75 % net avec un plafond de dépôt de 7 700 €), mais il est réservé à ceux qui ont payé moins de 754 € d’impôt sur le revenu en 2009.

Pour faire mieux, il y a les “superlivrets” de type épargne orange d’ING et BforBank (5 % bruts sur trois mois). Il faut ensuite être à l’affût des taux promotionnels pour faire les bons choix.

Toutes ces formules sont des solutions d’attente ou des niches pour l’épargne de précaution qui conviennent bien au court terme.

Opter pour des placements à moyen et long termes

Avec l’assurance-vie, la liquidité est moyenne (moins de trente jours après la demande), la sécurité parfaite pour le fonds en euros, les dépôts sans plafond et la rémunération de l’ordre de 3,5 % à 4,5 % bruts. C’est une solution de moyen terme (cinq ans) à long terme. Ceux qui investissent sur le long terme (au moins huit années) ont intérêt, pour booster la performance, à panacher leur mise avec 80 % des primes dans les fonds en euros et 20 % dans les contrats en unités de comptes (UC). Pour sécuriser son placement, il faut, chaque année, isoler les profits réalisés avec les UC dans le fonds en euros pour rendre les gains définitifs. Si la bourse n’est pas performante, il suffit d’attendre des jours meilleurs car, pendant ce temps, l’épargnant accumulera davantage d’UC qui se revaloriseront quand les cours seront à la hausse.

A long terme, les obligations et les actions offrent une liquidité satisfaisante, voire la sécurité pour les obligations d’Etat. Les possibilités de gains sont importantes avec les actions, mais pas la sécurité du capital. Elles sont donc à privilégier sur le moyen et le long termes, seulement pour l’épargne qui peut être immobilisée durant toute cette période. Il convient de conserver ses obligations jusqu’au terme et de vendre ses actions dès que l’objectif de gain est atteint (15 % par exemple).

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