Les spécialistes sont-ils inutiles ou au contraire indispensables à votre activité ? - La Semaine Vétérinaire n° 1389 du 22/01/2010
La Semaine Vétérinaire n° 1389 du 22/01/2010

Entre nous

FORUM

Ils s’inscrivent dans une chaîne de prestations plus élaborées

Frédéric Bouko-Levy, praticien à Laroque-Timbaut (Lot-et-Garonne).

A l’évidence, les spécialistes peuvent participer à notre activité, même s’il n’est pas nécessaire de faire appel à eux pour la plupart des actes du quotidien. La demande varie selon les propriétaires. Elle est sans doute globalement moins élevée en milieu rural, mais l’évolution tend vers la requête de prestations ou d’actes plus élaborés, pour permettre de résoudre au mieux le problème du “chien-chien à sa maman ou à son papa”.

Dans la mesure où le propriétaire adhère (au trajet, aux frais, etc.), ce qui n’est pas évident, il est légitime de l’orienter vers une structure plus adaptée ou vers un praticien plus expérimenté dans un domaine où le praticien traitant n’a pas suffisamment d’expérience ou/et d’équipement. Les spécialistes s’inscrivent donc dans une chaîne de soins cohérente, dès lors que l’adhésion du propriétaire est obtenue. En milieu rural (peut-être en raison de la distance et d’une fidélisation plus importante), le risque de fuite de la clientèle pour cause de référés me semble mineur et plutôt lié au propriétaire. Au contraire, en règle générale, cela conforte le service optimal rendu et valorise le référant. Je reçois peu d’information de confrères spécialisés, sans doute en raison de ma situation géographique. Ceux auxquels je réfère ou que je contacte (essentiellement en orthopédie, imagerie, ophtalmologie, et accessoirement médecine) constituent plutôt un cercle de connaissances et les relations sont généralement bonnes.

Ils m’apportent une aide quotidienne

Caroline Rousseau, praticienne à Evry (Essonne).

Je fais régulièrement appel à des spécialistes, notamment quand je suis face à des cas difficiles ou que je manque d’expérience ou de matériel (échographie, IRM, scanner, rhinoscopie, chirurgie osseuse, thoracotomie, etc.). Il faut parfois savoir dire « je ne sais pas »… même si l’ego en prend un coup ! Des explications claires, concises, et un référé valent mieux qu’une erreur de diagnostic et la mort de l’animal. Je pense qu’il faut dire pourquoi le vétérinaire référent est limité dans certaines disciplines et qu’il est nécessaire de faire appel à un spécialiste pour mieux établir un diagnostic. Après réflexion, le client peut faire son choix. Il suit souvent mes référés et nous discutons ultérieurement pour affiner le traitement. Si tout est bien expliqué, le propriétaire comprend la démarche diagnostique et se déplace chez le confrère spécialiste. Dans le cas contraire, soit il s’agit de problèmes financiers, soit je n’ai pas été claire. Les spécialistes me sont donc indispensables pour progresser tous les jours dans mon métier, pour aider à traiter les animaux, que l’affection soit simple ou plus difficile à diagnostiquer. Ils sont une aide quotidienne au bon déroulement de mon activité, moi qui ne suis “qu’une simple vétérinaire généraliste”.

Ils nous permettent d’améliorer le service rendu au client

Frédéric Lallet, praticien à Saint-Sulpice-sur-Risle (Orne).

Avec quatre vétérinaires associés et deux ALD, notre clinique se situe dans une communauté de communes d’environ dix mille habitants en milieu rural. La pratique canine y prend de plus en plus d’importance, aussi bien en nombre qu’en diversité de cas. Comme nous ne pouvons pas tout faire nous-mêmes à la clinique, nous faisons appel à des spécialistes, qu’ils soient itinérants ou domiciliés à proximité. Ils nous permettent d’améliorer le service rendu au client. Il peut s’agir d’un spécialiste en imagerie (échocardiographie ou endoscopie) de façon à apporter un meilleur diagnostic ou une certification aux éleveurs vis-à-vis de certaines affections cardiaques. Il peut également s’agir de spécialistes itinérants en chirurgie osseuse, en ophtalmologie ou en dermatologie. Les retours ne sont que positifs, pour les clients comme pour nous.

Néanmoins, pour les spécialités qui concernent un nombre important de cas, la question de la formation d’un associé se pose. Par exemple pour l’ophtalmologie. Cette spécialité sera alors un atout pour optimiser la clientèle et apporter, à notre tour, un service aux confrères voisins et à leurs clients. Il ne s’agit pas de “piquer” ces derniers, mais de proposer un service de proximité aux praticiens des alentours. Encore faut-il que les relations de voisinage soient bonnes. Mais là, c’est un autre débat !

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