Les chèvres pleines sont euthanasiées dans les élevages infectés

Le ministère de l’Agriculture néerlandais applique des mesures de prévention drastiques pour empêcher une explosion des cas humains de fièvre Q au cours de la prochaine saison de naissances caprines. Cette maladie humaine soumise à déclaration aux Pays-Bas depuis 1978, provoquée par Coxiella burnetti, y fait l’objet de dix-sept notifications annuelles en moyenne. Cependant, depuis deux ans, l’incidence des cas humains augmente. Cent soixante-dix ont été recensés en 2007, mille en 2008, et plus de deux mille cent en 2009, dont 20 % ont nécessité une hospitalisation et six sont décédés. L’épidémie humaine serait corrélée à des foyers caprins dans la région du nord Braband, au sud du pays, bien que des cas humains et animaux soient désormais observés un peu partout. Cette zone associe une forte densité de population et une concentration d’élevages caprins. C’est une particularité des Pays-Bas, qui augmente les risques de transmission à l’homme lors des mises bas et des avortements, période où l’excrétion de la bactérie est la plus importante.

Depuis 2008, les avortements chez les petits ruminants sont à notifier à partir d’un certain taux : au moins trois dans un élevage de moins de cent animaux ou plus de 5 % de femelles qui avortent, dans une période de trente jours. Pendant les trois mois qui suivent les avortements, les élevages infectés sont interdits aux visiteurs non nécessaires et les effluents sont conservés. A ces mesures s’est ajoutée, début 2009, une vaccination obligatoire des petits ruminants dans les élevages à haut risque. Elle demeurait volontaire pour les autres.

L’augmentation de l’incidence des cas humains l’an passé, probablement liée également à une hausse des déclarations de la part des médecins, a induit un renforcement des mesures à la mi-décembre. Dans les élevages infectés, les femelles caprines et ovines gravides, ainsi que les boucs sont désormais euthanasiés. Plus de soixante élevages étaient concernés, soit environ quarante mille animaux à euthanasier. Les femelles vides sont écartées définitivement de la reproduction. La vaccination des petits ruminants devient obligatoire sur l’ensemble du territoire. Toutes les fermes qui abritent des chèvres ou des brebis doivent cesser de les faire reproduire, et cela jusqu’au 1^er juillet prochain.

• Source : www.minlnv.nl Voir également l’actualité mise en ligne sur WK-Vet.fr le 13/1/2010.