L’incorporation de glycérol dans l’aliment améliore les performances du poulet de chair - La Semaine Vétérinaire n° 1389 du 22/01/2010
La Semaine Vétérinaire n° 1389 du 22/01/2010

Alimentation

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Auteur(s) : Alassane Kéïta

Le glycérol peut être utilisé chez le jeune pour remplacer partiellement l’énergie fournie par le blé.

La production d’agro-carburants s’est développée à travers le monde durant les dernières années. En Irlande, celle d’agro-diesel s’est particulièrement accrue. Chaque litre produit laisse 0,3 l de glycérol brut susceptible d’être utilisé dans l’alimentation des animaux. Des études récentes montrent qu’une incorporation de glycérol à un taux moyen de 50 g/kg d’aliment chez le poulet de chair n’entraîne pas d’effets néfastes sur l’ingestion de matière sèche, la digestibilité ou la croissance. En revanche, elles révèlent que des taux d’incorporation de 100 g/kg réduisent les performances.

Des doses d’incorporation de 33, 67 et 100 g/kg d’aliment sont testées

Des travaux menés chez le poulet de chair(1) viennent de déterminer le taux d’incorporation optimal du glycérol et son effet sur l’énergie métabolisable apparente. Au total, soixante-trois poussins mâles sont divisés en sept groupes de neuf animaux : un lot témoin sans glycérol et six autres (deux à chaque fois) où des doses d’incorporation respectives de 33, 67 et 100 g/kg sont appliquées. Chaque animal est logé en cage individuelle. Les aliments complémentés en glycérol sont distribués jusqu’à vingt-huit jours d’âge. Dans les groupes expérimentaux, une partie du blé de la ration est remplacée par le glycérol. La consommation d’aliment et le poids de chaque poussin sont relevés de façon hebdomadaire pour calculer les indices de consommation. Les fèces sont collectées entre quatorze et vingt et un jours d’âge pour déterminer l’énergie métabolisable apparente.

Entre sept et vingt-huit jours d’âge, l’ingestion alimentaire s’établit respectivement à 1 723, 1 668, 1 642 et 1 658 g par animal dans le groupe témoin et dans les lots supplémentés avec 33, 67 et 100 g/kg de glycérol (voir tableau). Le groupe témoin consomme donc en moyenne 4,9 % d’aliment en plus que le groupe où une dose de 67 g/kg de glycérol est incorporée. Cette différence est numériquement importante, mais elle n’est pas statistiquement significative. Durant la même période, le gain de poids est de 1 332, 1 395, 1 423 et 1390 g dans le groupe témoin et dans ceux supplémentés avec 33, 67 et 100 g/kg de glycérol. Ainsi, la différence de gain de poids entre le groupe témoin et celui où une dose de 67 g/kg de glycérol est incorporée à l’aliment s’élève à 6,8 %. Une nouvelle fois, cet écart est numériquement important, mais il n’est pas statistiquement significatif. Au final, pour une ingestion moindre, les groupes qui reçoivent du glycérol présentent des gains de poids numériquement plus élevés que le groupe témoin, d’où des indices de consommation (IC) plus faibles.

Un effet dose positif est constaté jusqu’à 67 g/kg d’aliment

L’indice de consommation entre sept et quatorze jours est significativement (p < 0,05) moins élevé (donc meilleur) dans les groupes supplémentés par rapport au lot témoin. L’amélioration de l’indice de consommation s’échelonne de 5,3 % (33 g/kg) à 10 % (67 et 100 g/kg). Un effet dose est constaté jusqu’à 67 g/kg. Aucune amélioration n’est apportée avec une dose de 100 g/kg par rapport à 67 g/kg. Les résultats relatifs à l’énergie métabolisable suivent en tous points ceux de l’indice de consommation entre sept et quatorze jours.

Entre vingt et un et vingt-huit jours, cet indice est significativement (p < 0,05) moins élevé dans les groupes supplémentés par rapport au témoin. Mais la dose de 100 g/kg (IC = 1,31) donne de moins bons résultats que celle de 67 g/kg (IC = 1,24).

Pour les auteurs, ces résultats démontrent que le glycérol peut être utilisé à des doses élevées chez le jeune poulet de chair, notamment pour remplacer partiellement l’énergie fournie par le blé.

  • (1) L. Griffiths, M.E.E. McCann : « The effect of dietary glycérol inclusion on broiler performance and apparent metabolisable energy concentration », British Poultry Abstracts, spring meeting of the WPSA (branche britannique), 2009, vol. 5, n° 1, pp. 10-11.

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