Le pôle équin bénéficie de nouveaux équipements de pointe

Le pôle équin existe officiellement au sein de l’ENV de Lyon depuis décembre 2006. Dirigé par le professeur Olivier Lepage, il emploie trente personnes et est subdivisé en trois unités : Clinéquine, département hippique, recherche équine.

Une polyclinique ouverte au public toute l’année

Clinéquine offre un service de pointe en médecine et chirurgie, sur rendez-vous du lundi au vendredi entre 8h 30 et 18 h, ainsi qu’un service d’urgence vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Les consultations couvrent des domaines aussi variés que l’orthopédie, l’ophtalmologie, l’imagerie, la reproduction, la physiothérapie, la dermatologie, les visites de transaction ou encore la médecine interne. Les examens neurologiques et orthopédiques sont réalisés sur des terrains adaptés (butte, rond de longe, ligne droite en sol mou et dur). Les praticiens sont assistés dans leur travail par une équipe d’anesthésistes-réanimateurs (sous la responsabilité de Karine Portier) et bénéficient d’une salle de chirurgie debout et de deux blocs opératoires mitoyens de salles de réveil capitonnées. Un bloc est surtout dédié aux interventions respiratoires, orthopédiques et vasculaires, l’autre à la chirurgie digestive, la traumatologie ou encore la dentisterie.

Les dix-neuf boxes et huit paddocks permettent des hospitalisations à court ou long terme. De plus, la polyclinique dispose d’une équipe ambulatoire pour confronter les étudiants à des cas de pratique courante. Ce service a également établi des conventions avec les hippodromes de la région lyonnaise et avec les organisateurs de diverses manifestations sportives où un service vétérinaire est nécessaire.

Le pôle équin est impliqué dans la formation et la recherche

Le département hippique est la structure dédiée à la formation au sens large dans la filière de la santé des équidés. L’unité pédagogique (sous la responsabilité d’Agnès Bénamou-Smith) est impliquée dans la formation initiale des étudiants qui suivent le tronc commun, via un cursus théorique puis pratique en 3^e et 4^e années. Durant la 5^e année, celle d’approfondissement, l’élève aura encore quatre à huit semaines de formation théorique en équine, incluant des travaux dirigés et pratiques, et environ vingt semaines de stage dans cette filière. Un internat sur concours peut ensuite être effectué (neuf places par an). Après cela, un étudiant peut compléter sa formation par une spécialisation de trois ans (par exemple un DESV, un résidanat en chirurgie ou en médecine interne). Ces différentes formations sont assurées par une équipe d’environ quinze enseignants-chercheurs ou cliniciens ayant à leur disposition un plateau technique complet, ainsi que des techniciens en santé animale dont la formation est prise en charge par la structure. Cette formation s’appuie entre autres sur Clinéquine, qui offre l’avantage d’une grande diversité au niveau des équidés présentés en consultation, tant en termes de races que de disciplines pratiquées et de types d’affections. Le département hippique s’implique également dans la formation continue des vétérinaires équins, via des enseignements postuniversitaires et une journée de formation annuelle.

En outre, le pôle équin est engagé dans la recherche équine, avec la mise à disposition de différentes équipes de recherche et d’un plateau technique incluant dix-sept boxes indépendants : le Lyon Equine Research Center (Lerc). Selon les groupes, les travaux sont axés sur la médecine et la rééducation du cheval de sport, via le Groupe de recherche en médecine et chirurgie des équidés de sport (Gremeres), ainsi que sur la reproduction équine. Les activités de recherche et de développement sont notamment possibles grâce à des travaux de prestation qui aident à investir dans des appareils communs aux différentes équipes.

Une sensibilisation auprès du grand public

Chaque année, le pôle équin occupe un stand, Equita Pôle Santé, au sein du salon du cheval Equita’Lyon. « L’objectif est de sensibiliser les propriétaires et les cavaliers à la santé de leur cheval, en sachant identifier des signes précoces de maladies spécifiques, afin d’effectuer les premiers gestes. La finalité est de permettre une meilleure médicalisation de l’animal en améliorant le “capital confiance” envers le vétérinaire », analyse Olivier Lepage. Ainsi, des miniconférences, des ateliers et une exposition permanente sont organisés. Des vétérinaires et des techniciens de santé animale sont disponibles pour répondre aux questions du public. En 2009, les visiteurs ont bénéficié d’un parcours interactif sur les plantes toxiques pour le cheval, en collaboration avec le Centre national d’informations toxicologiques vétérinaires (CNITV).

Un service en permanente amélioration

Différentes installations ont récemment permis d’améliorer le service offert par le pôle équin. Ainsi, l’entreprise Voxcan a mis à disposition un scanner pour les poulains de moins de 200 kg. Cela a modifié l’approche thérapeutique, en permettant une analyse différente du thorax, des membres et de l’abdomen.

L’endoscopie embarquée permet l’exploration des voies respiratoires du cheval dans son environnement naturel, notamment au travail. Cette méthode est adaptée à toutes les races et toutes les disciplines et est souvent utilisée chez le cheval de sport.

Enfin, un appareil d’IRM, inauguré récemment (voir encadré), permet d’aller plus loin dans l’étude des affections des membres.

En termes de locaux, l’ENV de Lyon dispose maintenant d’un bâtiment d’isolement qui permet une mise à l’écart des animaux infectieux (chevaux ou bovins). Le nombre de boxes a été réévalué à la hausse pour répondre à l’augmentation des hospitalisations – la réalisation d’une IRM impose par exemple une journée d’hospitalisation – et des abris ont été ajoutés dans les paddocks.