Quel est votre bilan 2009 et avez-vous des projets pour 2010 ? - La Semaine Vétérinaire n° 1387 du 08/01/2010
La Semaine Vétérinaire n° 1387 du 08/01/2010

Entre nous

FORUM

Je vais regrouper deux cabinets

Hubert Vin, praticien mixte à Neufchateau (Vosges).

Les projets de développement conçus avec mon épouse, qui est aussi mon associée, se concrétisent en ce début d’année. Je suis désormais associé avec deux vétérinaires installés à une trentaine de kilomètres de Neufchateau. Notre idée est de regrouper les deux cabinets. S’il revient à ces deux associés de lancer l’activité d’ici à leur départ prévisible en retraite, l’embauche à terme de jeunes collaborateurs, capables de réaliser une césarienne chez une vache et d’assurer une activité d’insémination équine, est prévue. Cela portera l’effectif à sept vétérinaires. Le cabinet sera ainsi constitué de deux pôles, l’un à Neufchateau en canine, l’autre à Clefmont en équine (équipé de dix-huit boxes avec une possibilité d’hospitalisation), tous deux dotés d’un plateau technique de haut niveau. Il me faudra assumer pendant sept à quinze ans l’investissement réalisé dans le rachat de la clientèle et des bâtiments, mais cela témoigne de mon optimisme. Ces deux cabinets spécialisés constituent un beau projet qui s’inscrit dans une volonté tout à fait déontologique de développement avec de plus en plus de salariés et dans le sens de l’histoire, et non d’un accroissement sur le dos de ses voisins.

Nous allons continuer à investir

Sébastien Caure, praticien équin à Livet (Calvados).

Nous sommes optimistes. L’année 2009 a été excellente pour notre clinique, où nous travaillons à six associés, avec quatre assistants, quatre internes, quatre secrétaires et trois hommes d’entretien. Notre chiffre d’affaires a augmenté de 23 %. Bon an mal an, nous enregistrons entre 15 et 20 % de progression annuelle depuis quinze ans. Nous vivons principalement des courses, à 80 % de trotteurs, puis de chevaux de selle et de pur-sang. Tant que le PMU fonctionne bien, nous pouvons progresser. Nous continuerons à investir en 2010, cette fois pour nous déplacer au chevet des chevaux et essayer de toucher plus de pur-sang grâce à un camion équipé pour la radiologie numérique et l’endoscopie respiratoire. Début 2011, nous avons prévu d’intégrer une nouvelle associée et de poursuivre notre développement par une augmentation de capital, comme lors de l’entrée des trois derniers associés. Différentes pistes sont à l’étude, dont le développement de la médecine interne. Mais cela reste à décider.

L’activité devrait rester stable cette année

Richard Corde, praticien équin à Boissy-Saint-Léger (Val-de-Marne).

Malgré une petite baisse cet été, je considère que l’année 2009 s’est bien passée. Notre activité est à 100 % équine. Elle se répartit par tiers en chevaux trotteurs, de compétition et de loisir, avec une part de référés en pathologie locomotrice. Pour 2010, je n’ai pas de souci particulier tant que les activités de courses et de sport se maintiennent, même si l’ouverture du PMU aux paris en ligne peut susciter une légère inquiétude. Mais l’affaire a l’air d’être bien gérée par la France au niveau européen. La médicalisation du cheval de sport et de loisir reste un secteur porteur, à l’inverse des Etats-Unis par exemple, où cette activité subit un net recul. Pour autant, il est quand même intéressant de réfléchir à une jonction avec d’autres cliniques pour créer des pôles de compétences et ainsi éviter la dispersion. L’avenir de notre pratique réside dans la spécialisation. Nous n’avons pas de projet d’investissement actuellement, mais songeons plutôt à un rapprochement dans les deux à trois ans à venir, avec une mise en commun de moyens.

Nous construisons une nouvelle clinique

Thomas Boillot, praticien canin à Saintes (Charente-Maritime).

Sur 2009, notre progression est faible. La taille restreinte de notre aire de stationnement, qui n’offre que cinq places, et la décision de rendre payant le grand parking public voisin de la clinique expliquent sans doute une partie de ce constat. L’autre cause est la saturation de notre structure qui s’étend sur 165 m2, alors que nous exerçons quotidiennement à deux ou trois vétérinaires, et deux auxiliaires. Par ailleurs, nous avons fait le choix d’une activité spécialisée, en cardiologie et en orthopédie pour mon associée, en ophtalmologie pour moi, ce qui requiert, outre le matériel, des aménagements spécifiques pour répondre à la demande croissante en qualité, de la part des confrères et des clients. Nous avons donc entrepris la construction d’un bâtiment d’environ 450 m2, avec quinze à vingt places de stationnement. Nous sommes amenés à faire un lourd investissement dans un contexte économique de récession, ce qui n’est pas particulièrement rassurant. 2010 sera pour nous une année transitoire.

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