Le scanner occupe une place de choix dans la démarche diagnostique en cancérologie - La Semaine Vétérinaire n° 1384 du 11/12/2009
La Semaine Vétérinaire n° 1384 du 11/12/2009

Oncologie. Formation au CIMV de Boulogne-Billancourt

Actualité

Auteur(s) : François Jacquet

Chaque année, le Centre d’imagerie médicale vétérinaire (CIMV) de Boulogne-Billancourt organise une soirée de conférences. Le 17 novembre dernier, ce rendez-vous avait pour thème la cancérologie des carnivores domestiques.

Olivier Keravel (CIMV) a présenté l’intérêt du scanner dans la gestion des cancers chez le chien et le chat. En livrant des informations précises sur la localisation, l’extension et la nature de la masse, il constitue une aide précieuse au diagnostic, en particulier lorsque l’abord chirurgical est difficile. Le scanner est aussi d’une grande utilité avant toute biopsie d’une masse de grande taille ou située dans une zone risquée. Il permet également la réalisation d’un bilan d’extension global (tumeur, nœuds lymphatiques, métastases). Face à un nœud lymphatique hypertrophié, il est cependant impossible de déterminer si ce dernier est infiltré ou simplement réactionnel, à moins qu’il ne soit très gros et de densité hétérogène.

Le scanner tient en outre une place de choix dans la planification thérapeutique, pour savoir si la chirurgie oncologique est possible et utile. Pour la même raison, il peut utilement précéder toute radiothérapie. Il permet aussi de suivre l’évolution de la tumeur sous chimiothérapie.

L’association d’une chirurgie oncologique et d’une radiothérapie est devenue courante

Si le scanner occupe une place importante dans la démarche diagnostique en cancérologie, la chirurgie constitue, quant à elle, un traitement de choix pour la plupart des néoplasies. Cependant, grâce à l’avènement de la chimiothérapie et de la radiothérapie, l’approche thérapeutique est devenue multimodale et permet de proposer au propriétaire un ensemble beaucoup plus cohérent.

Selon Antoine Hidalgo (clinique Oncovet, Nord), lors de la prise en charge d’un animal atteint d’un cancer, il est nécessaire de définir avec son maître les objectifs de traitement et tous les moyens d’y parvenir, afin d’obtenir un consentement éclairé. Il convient de concilier la logique médicale avec celle du propriétaire. Si une intervention chirurgicale est effectuée, son objectif (préventif, diagnostique, curatif ou palliatif) doit être précisé.

Aujourd’hui, l’association d’une chirurgie oncologique et d’une radiothérapie est devenue courante, estime Dominique Tierny (Oncovet). La radiothérapie adjuvante est réalisée dans un cadre postopératoire. En phase préopératoire, elle favorise une régression tumorale, qui permet également de diminuer les greffes néoplasiques peropératoires. En outre, elle peut être utile en peropératoire, dans le cadre d’une radiothérapie HDR (high dose rate) dont le but est de délivrer, sur le site même de la tumeur, une source d’iridium hautement activé. La radiothérapie peut également être associée à une chimiothérapie, notamment si le risque métastatique et de récidive locale est élevé. Son objectif est alors soit palliatif, soit curatif. Dans ce dernier cas, il est parfois possible de l’utiliser seule.

Des indications autres que le mastocytome à l’étude pour le masitinib

Le dernier outil thérapeutique dont dispose le vétérinaire pour faire face à un cancer est la chimiothérapie. Damien Leroux (laboratoire AB Science) a présenté le cas particulier du masitinib, la seule molécule qui possède une autorisation de mise sur le marché (AMM) en médecine vétérinaire (Masivet®). Le masitinib est utilisé en thérapie ciblée, en raison de son action inhibitrice spécifique sur c-kit, un récepteur membranaire à activité tyrosine kinase présent en grand nombre à la surface des mastocytes. Lors de mastocytome non opérable chez le chien, à c-kit muté ou non muté, le masitinib apporte une réponse positive dans 90 % des cas. L’objectif d’une thérapie ciblée est le contrôle de l’affection. Selon Damien Leroux, une stabilisation de la maladie est d’aussi bon pronostic qu’une régression totale de la tumeur. D’autres indications du masitinib pourraient voir le jour à l’avenir. Cette molécule a montré son efficacité dans le traitement des tumeurs stromales gastro-intestinales (GIST) et des mélanomes à c-kit muté chez l’homme. Des études sont en cours chez le chat pour le traitement de l’asthme et du complexe fibrosarcome. Une étude a montré son efficacité dans le traitement de la dermatite atopique canine.

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