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Mortalité des agneaux nouveau-nés
Formation continue
RURALE
Auteur(s) : Catherine Cavarait
La technique est bien codifiée et requiert simplement un bistouri, des gants et des seringues stériles pour recueillir les liquides d’épanchements.
Devant des mortalités d’agneaux nouveau-nés, le premier réflexe est de rechercher un agent infectieux. Et si des causes plus simples étaient àl’origine de ces pertes Dans ce cadre, l’autopsie est un geste vétérinaire facile, pédagogique et riche d’enseignement », a expliqué notre confrère Georges Blisson(1), praticien à Salon-de-Provence (Bouches-du-Rhône). Si l’autopsie a lieu au cabinet ou au laboratoire, les conditions hygiéniques du transport du cadavre ne sont pas à négliger (voir photo 1).
La technique est codifiée et commence par le recueil habituel des commémoratifs et l’examen externe de l’agneau. Est-ce un mort-né, a-t-il été léché (photo 2) ? Que montre l’examen de l’œil (photo 3), des muqueuses ? Est-ce un agneau baveur (photo 4) ? Quel est l’état du cordon ombilical ? Des signes de diarrhée sont-ils visibles au niveau de l’anus ? Quelle est la position du cadavre (photo 5) ?
En outre, la pesée des agneaux morts est essentielle : un taux de mortalité de 60 % est enregistré chez ceux qui pèsent moins de 2,5 kg versus 10 % chez ceux de 5,5 kg(2). Après seulement, l’autopsie peut débuter, avec l’incision de la peau depuis le sternum jusqu’à la symphyse pubienne, permettant ainsi l’observation du tissu conjonctif sous-cutané et de l’ombilic. Puis elle continue avec celle de la paroi musculaire et les observations associées (photos 6 à 9).
Dans un second temps, le volet cutané costal est décollé, permettant d’observer d’éventuels traumatismes (photo 10). Puis les côtes sont incisées en bordure du sternum et le volet costal est rabattu (photos 11 et 12) pour l’examen de la cavité thoracique. A la suite de l’incision du diaphragme le long des côtes, les volets costaux sont écartés et aplatis de chaque côté. Le praticien dispose ainsi d’une vue d’ensemble des organes thoraciques et abdominaux (photo 14). Il peut alors traquer les indices d’une infection, tels que les ulcères de la caillette (photo 15), les congestions et fermentations de l’intestin grêle, les pétéchies du rein. Les traces de lait dans la caillette (photo 16) confirmeront la prise colostrale.
Pour préparer l’illustration de son intervention, notre confrère a pris au hasard des agneaux trouvés morts lors des vaccinations contre la fièvre catarrhale ovine. Le nombre élevé d’agneaux ayant des caillettes vides l’a surpris. « La pathologie infectieuse est souvent liée à des choses basiques telles que l’alimentation des mères ou la qualité du paillage », a-t-il conclu.
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